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Le sidérurgiste indien ArcelorMittal a confirmé, ce lundi, la fermeture définitive des hauts fourneaux de Florange, en Moselle, tout en offrant un délai de 60 jours au gouvernement français pour trouver un repreneur pour sa filière liquide.

L’annonce officielle de la fermeture des hauts fourneaux de Florange a été faite, ce lundi 1er octobre, lors du comité central d’entreprise d’ArcelorMittal.

"On peut dire que les hauts fourneaux de Lorraine ont été fermés aujourd’hui", a commenté Walter Broccoli, responsable syndical Force ouvrière.

Le groupe a toutefois proposé à l’1tat français un délai de 60 jours pour trouver un repreneur. "Ils laissent deux mois au gouvernement pour trouver un repreneur pour la filière liquide, y compris la cokerie", précise Xavier Le Coq, de la CFE-CGC.

Mais, pour les syndicats, cette offre n’est pas satisfaisante. "Il n’y aura jamais de reprise. L’usine n’est pas viable", a réagi Walter Broccoli, expliquant qu’il faudrait des centaines de millions d’euros pour remettre l’outil à niveau.

Contrairement à ce que demandait le gouvernement, ArcelorMittal n’aurait pris, lors de cette réunion, aucun engagement concernant les investissements sur la phase à froid, la transformation de l’acier. L’activité "packaging" (acier pour le boitage), serait aussi menacée.

Réquisition de Florange ?

L’éventualité d’un repreneur ne satisfait pas Olivier Besancenot, l'ex-porte parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Celui-ci estime qu’il faut réquisitionner le site pour continuer à fabriquer de l’acier. "La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Les travailleurs doivent pouvoir continuer la production, donc ce site doit être mis sous contrôle public. Il faut réquisitionner ce site-là", a exigé Olivier Besancenot sur I-télé.

"Le gouvernement est du côté des licencieurs, pas des travailleurs", a ajouté le militant trotskiste.

Selon les syndicats, le nombre de postes menacés est de 629, sur les quelque 2 500 employés de Florange.

Avant ces annonces, plusieurs dizaines de salariés de l’aciérie ont bloqué, lundi matin, les locaux de la direction du site en Moselle en soudant les grilles d'entrée.

FRANCE 24 avec dépêches