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D’ici 2015, le petit atoll des Carteret au large de la Papouasie Nouvelle Guinee pourrait n’être plus qu’un mirage.

L’atoll  est en train de couler, inéluctablement. L’eau de mer envahit les jardins potager, ronge ce qui reste de coté. Pour les habitants des Carteret, il est temps de partir...


Mais sans aide du gouvernment, ils sont nombreux a rester, bloqués sur cet atoll qui continue de couler.

Paul Tsube, lui, a pu quitter son île avant qu’il ne soit trop tard. Il est venu se refaire une vie a Buka, au nord de Bougainville, ou il espère peu a peu faire venir toute sa famille.


Mais il y a aussi ceux qu’il ne pourra pas sauver des eaux. “C’est triste, très triste de laisser derrière la tombe de mes parents, de mes grandparents, arrière-grandparents. ce n’est pas facile de quitter l’endroit ou l’on est né", regrette-t-il.


Pendant des annees, Paul Tsube a regardé son ile sombrer et ses habitants parfois connaitre la faim. “IL n’y a plus d’arbre a pain, de bananiers, de taro… on ne peut pratiquement plus rien faire pousser la-bas, explique-t-il.”


Pour l’heure, la communauté scientifique est divisée sur les raisons de la montee des eaux aux Carteret. Paul Tsube lui, accuse le rechauffment planetaire et les pays développés pour ce qui est arrive a son ile : “Je pense que le rechauffement planetaire, le niveau de mer qui monte et qui detruit notre ile, tout ca, c’est a cause des pays developpes et je pense que les pays developpes doivent faire quelque chose pour nous venir en aide.”


Pour l’instant, la seule aide dont peuvent bénéficier les habitants des Carteret en transit à Buka repose sur un homme, Taihu Pias, député des atolls à l’assemblée de Bougainville. En attendant la mise en place du programme de relocalisation, c’est ici dans la maison de Taheu Pais que les habitants des iles pourront trouver refuge au moment des grandes marées.


“S’il n’y a plus de place, je leur donne mon lit et moi je me trouve un autre endroit, affirme-t-il. Cette maison ne peut accueillir qu’une famille ou deux. Mais au moment ou l’on parle, il y a environ 200 personnes qui vivent ici.”

Quant à elles, les autorités locales ont du mal a trouver un terrain pour accueillir, sur le long terme, les réfugiés des îles.
“Les lois de la propriete terrienne sont un peu difficiles ici, explique james Tanis, le nouveau president de Bougainville. Tout est communal. donc vous pouvez vous mettre d’accord un jour avec le chef d’un village, qui vous dit oui, vous pouvez les installer ici, mais le lendemain, son neveu vient vous dire, non, je ne suis pas d’accord.”

Certaines organisations caritatives et religieuses tentent de trouver une solution. Mais elles manquent de moyens et les progrès sont lents. Le sort des Carteret ne fait, semble-t-il, pas assez de vagues.