
Les victimes de la fusillade près du lac d'Annecy étaient des vacanciers britanniques d'origine irakienne. Il s'agirait du père, de la mère et de la grand-mère, a rapporté ce jeudi la gendarmerie. Les deux fillettes de la famille ont, elles, survécu.
AFP - Trois des quatre personnes tuées dans une fusillade en Haute-Savoie ont reçu une balle dans la tête, a annoncé le parquet jeudi, confirmant l'origine irakienne du conducteur, alors que la fillette blessée doit être réopérée et que sa cadette a commencé à parler.
it"Ce qui est sûr c'est qu'on voulait tuer", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, dénonçant un acte d'une extrême "sauvagerie", "un crime particulièrement horrible" et "hors normes".
Les personnes tuées d'une balle dans la tête sont le conducteur de la BMW, une des deux femmes sur la banquette arrière et le cycliste découvert à proximité du véhicule. Ce dernier est un habitant de la région, Sylvain Mollier, jeune père de famille.
Le procureur s'est refusé néanmoins à privilégier toute hypothèse, même si l'absence de balles perdues dans la carrosserie laisse penser à un travail de professionnel.
Le procureur a appelé à la prudence quant aux liens qui unissaient les victimes, en l'attente d'une identification formelle.
L'origine irakienne du père de famille, vivant depuis de nombreuses années en Grande-Bretagne, a été confirmée par le procureur, appelant là aussi à la prudence dans l'attente d'une identification formelle.
Le propriétaire de la voiture, identifié à partir de son passeport laissé au camping de Haute-Savoie, est un homme de 50 ans né à Bagdad. Il a cependant refusé de confirmer l'identité de l'homme.
Deux passeports, suédois et irakien, qui pourraient appartenir aux deux femmes assises sur la banquette arrière, ont aussi été retrouvées. "On vient de découvrir un passeport suédois sur la femme la plus âgée. Et un passeport irakien", a précisé le procureur.
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Par ailleurs, il a insisté sur le fait que la fillette de 4 ans retrouvée indemne était "totalement invisible", faisant la morte, cachée au milieu d'une accumulation de bagages au pied des femmes tuées, a expliqué le procureur pour justifier le délai de plusieurs heures avant qu'elle ne soit découverte au fond du véhicule.
"Elle était manifestement heureuse d'être dans les bras des enquêteurs. Elle a été hospitalisée dans un service pédopsychiatrique. L'essentiel est de la protéger, de la soutenir. On fera de même avec sa soeur", a dit le procureur.
Elle a commencé à parler et pourrait être entendue "dans les prochaines heures", a dit le procureur, tout en appelant à ne pas trop attendre du témoignage d'une enfant de 4 ans.
Sa soeur aînée, grièvement blessée à la tête, a quant à elle été plongée en coma artificiel et doit être réopérée, a annoncé le parquet jeudi.
"Elle doit être réopérée. Elle a été plongée dans un coma artificiel", mais son pronostic vital n'est plus engagé, a déclaré le procureur.
Il a rendu hommage aux "réflexes extraordinaires" du premier témoin ayant donné l'alerte, qui se trouve être un ancien de la Royal Air Force, qui se promenait à vélo sur ce chemin et est arrivé juste après le drame. Il a eu le réflexe de mettre l'enfant blessée en position latérale de sécurité.