Presse française, Jeudi 5 juillet. Au menu de la presse française ce matin, la découverte du boson de Higgs, le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les «efforts» qui attendent les Français, et un grand patron mis en examen pour harcèlement moral.
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Comme tous les matins, voici votre revue de presse française, même si les journaux français ne sont pas distribués aujourd’hui, à cause d’une grève de la Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication.
On n’a pas de journaux papier, mais on a internet, où la presse rest accessible, et je vous propose de commencer par Libération, qui revient sur la formidable découverte du Cern à Genève, la mise en évidence du boson de Higgs, une nouvelle particule dont on cherchait la trace depuis plus de 40 ans, et qui était en quelque sorte le «chaînon manquant» pour comprendre la structure fondamentale de la matière. Oui, cette particule cruciale pour la compréhension de l’univers existe, et cette découverte historique est à la Une de Libération: «La masse est dite».
A voir également ce matin, le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, un anniversaire fêté sans panache. Le journal le Monde rapporte que rien de solennel ne figure vraiment au programme des commémorations, auxquelles l’ancienne puissance coloniale, la France, n’a pas été conviée. L’heure n’est pas à la fête. 50 ans après l’indépendance, beaucoup d’Algériens, et en particulier les moins de 35 ans qui représentent 70 % de la population, «ne cachent pas leur désenchantement», écrit le Monde.
En France, l’heure est à la rigueur. Le gouvernement l’a rappelé, hier: il va falloir économiser plus de 7 milliards d’euros d’ici la fin de l’année - et ça n’est que le début, prévient le Parisien, qui évoque une première salve qui sera suivie d’un nouveau tour de vis en 2013. Un dossier réjouissant où il est question, entre autres, de hausse de la TVA et/ ou de la CSG, de sécu comptes de la sécu dans le rouge, et de réduction du nombre de fonctionnaires - mais tout ça, non, ça n’est pas de la rigueur, martèle le gouvernement, qui préfère parler d’ «efforts».
Mais la nuance sémantique échappe parfois aux ministres eux-mêmes, à commencer par la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, qui a déclaré hier que les fonctionnaires français allaient devoir affronter «un grand moment de rigueur» - à voir dans Libération.
Cette austérité implicite et néanmoins tous azimuts commence déjà à faire grincer des dents les alliés du PS, et notamment le Front de gauche, qui a refusé de voter la confiance au gouvernement mardi - une défiance qui n’a pas échappé au Figaro.
Les journaux français reviennent aussi ce matin sur la mise en examen pour harcèlement moral de l’ex-PDG de France Télécom, dans le cadre de l’enquête sur la vague de suicides dans l’entreprise entre 2008 et 2009. Cette mise en examen, rappelle le Parisien, est une première en France. Didier Lombard est mis en cause pour avoir mis en place une politique de restructuration et de gestion des ressources humaines qui pourrait avoir poussé ses salariés au suicide.
Des accusations dont il s’est défendu dans une tribune parue dans le Monde, «non, France Télécom, se défend-t-il, n’a pas agi contre ses salariés».
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