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Des hommes armés attaquent une chaîne de télévision pro-Assad à Damas

Sept personnes dont trois employés d’une chaîne de télévision syrienne ont été tuées mercredi matin à Damas lorsque la rédaction a été prise d’assaut par des hommes armés. Cette attaque survient au lendemain de violents combats dans la capitale.

AFP - Sept personnes, dont trois journalistes, ont été tuées dans l'attaque contre une chaîne de télévision officielle syrienne mercredi près de Damas, selon un nouveau bilan des autorités qui ont dénoncé une "agression terroriste contre la liberté de la presse".

La Maison Blanche condamne "toutes les violences" en Syrie

REUTERS - La Maison blanche a condamné ce mercredi tous les actes de violence en Syrie, y compris ceux visant des éléments favorables au président Bachar al Assad, comme l'attaque d'une chaîne de télévision privée considérée comme un relais du pouvoir.

Selon l'agence de presse officielle Sana, trois journalistes et quatre gardiens du siège de la télévision officielle Al-Ikhbariyé dans la région de Khan al-Chih, ont été tués et "d'autres personnes ont été enlevées par les terroristes qui ont aussi volé des machines et du matériel".

Aucune précision n'a été donnée sur ces personnes "enlevées". Un précédent bilan faisait état de trois morts dans l'attaque, la première visant une télévision officielle depuis le début de la révolte le 15 mars 2011.

Dans un communiqué publié par Sana, le ministère de l'Information a estimé que "l'attaque terroriste contre le siège d'Al-Ikhbariyé est une agression odieuse contre la liberté de la presse, ses cadres et ses institutions".

"Elle coïncide avec les tentatives d'interdiction aux médias nationaux syriens d'émettre par satellite", ajoute-t-il en dénonçant les sanctions de l'Union européenne visant des radios et télévisions publiques.

Il déplore les "martyrs de la presse honnête et nationale", et condamne "un crime odieux, commis contre les lois humaines et le travail journalistique".

"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d'autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux et ont kidnappé d'autres", selon lui.

Le régime de Damas retreint drastiquement les mouvements de la presse dans le pays et limite fortement l'entrée des journalistes étrangers dans le pays depuis le début de la contestation.

Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime. Comme les autorités, ils ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation, et assimilent les opposants et militants pro-démocratie à des "terroristes" voulant semer le chaos.