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Des enjeux du second tour des législatives

Les Français sont appelés aux urnes dimanche pour le second tour des législatives. Alors que la perspective d’une cohabitation semble écartée, le Parti socialiste du président François Hollande vise désormais la majorité absolue à l'Assemblée.

Dernier round. Lors du second tour des élections législatives, dimanche 17 juin, les Français doivent  encore élire 541 députés, 36 ayant remporter leur siège dès le premier tour . Pour la gauche parlementaire (Parti socialiste, Europe-Écologie les Verts et le Front de gauche), qui a recueilli 46,77 % des voix au premier tour, l’enjeu à présent est de remporter au moins 289 sièges sur 577, afin de disposer d'une majorité à l’Assemblée nationale.

LÉGISLATIVES FRANÇAISES 2012

Confortés par leur score du 10 juin, 29,22 %, les socialistes espèrent obtenir à eux seuls la majorité absolue, ce qui leur éviterait de devoir composer avec leurs alliés. Pour leurs adversaires de l'UMP, en proie aux divisions internes, il s'agit de limiter la casse.

Le scrutin, débuté dès samedi en Guyane et aux Antilles, clôture une semaine d’entre-deux-tours marquée, à droite, par la stratégie du "ni-ni" (ni Front national, ni front républicain) adoptée par l’UMP et, à gauche, par l'affaire "tweetweiler" qui a mis dans l'embarras le Parti socialiste et l'Élysée.

Des duels à suspense

Outre le score attendu de l’abstention – le 10 juin, il avait atteint 42,77 %, un record pour des législatives –, ce scrutin revêt divers enjeux. À quelques heures des résultats, les yeux sont notamment braqués sur La Rochelle où la candidate socialiste soutenue par le gouvernement, Ségolène Royal, affronte le dissident Olivier Falorni, qui s’est vu adresser un tweet d’encouragement par Valérie Trierweiler, compagne du président de la République. Une bataille électorale dont dépendent les ambitions de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, qui lorgne le perchoir de l'Assemblée nationale.

Du côté du Modem, François Bayrou, qui joue sa survie politique, s’attaque à une triangulaire risquée face à Nathalie Chabanne (PS) et Éric Saubatte (UMP) dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, qu'il représente depuis 25 ans. Le candidat centriste pourrait être sanctionné par des électeurs déboussolés par son vote en faveur de François Hollande au second tour de l’élection présidentielle.

À l’UMP – qui a remporté 27,12 % des voix lors du premier tour – c’est notamment dans la 4e circonscription de l’Essonne que l’une des batailles les plus médiatiques devrait se jouer : la députée sortante Nathalie Kosciusko-Morizet affronte le candidat PS Olivier Thomas. Appelant à battre la candidate UMP, le Front national (FN) a apporté un soutien controversé au socialiste.

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Le FN espère, pour sa part, remporter jusqu’à cinq circonscriptions, à commencer par celle de Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen a obtenu 42 % des suffrages le 10 juin. Le retour sur les bancs de l’Assemblée serait une première pour le parti depuis 1998.

Enfin, parmi les ministres-candidats du gouvernement Ayrault, c’est sur Marie-Arlette Carlotti que l’inquiétude pèse le plus. Face à l’UMP Renaud Muselier dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, fief de la droite, la ministre déléguée aux personnes handicapées devrait, conformément à la règle annoncée par le chef du gouvernement, quitter son poste en cas de défaite.