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Libération d'un islamiste dont l'arrestation avait provoqué des heurts meurtriers

Chadi al-Mawlawi, un islamiste libanais dont l'arrestation le 12 mars avait provoqué de violents combats entre partisans et opposants au régime syrien à Tripoli, au nord du Liban, a été libéré sous caution.

AFP - La justice militaire libanaise a libéré mardi sous caution un islamiste dont l'arrestation avait provoqué des combats meurtriers au Liban entre partisans et opposants au régime syrien de Bachar al-Assad, selon une source judiciaire.

Le juge Nabil Wehbé a ordonné la libération de Chadi al-Mawlawi contre paiement d'une caution de 500.000 Livres libanaises (333 dollars US).

Son arrestation le 12 mars sous l'accusation d'appartenanace à une organisation terroriste a provoqué des combats confessionnels à l'artillerie lourde entre les habitants d'un quartier alaouite pro-Assad et ceux d'un autre sunnite anti-régime à Tripoli, grande ville du Nord.

Les partisans de M. Mawlawi ont affirmé qu'il avait été arrêté car il aidait les réfugiés syriens à fuir les violences en Syrie voisine, où une révolte contre le régime du président Bachar al-Assad est matée dans le sang depuis plus de 14 mois.

Les heurts ont dégénéré et atteint dans la nuit de dimanche à lundi la capitale Beyrouth, après la mort d'un cheikh sunnite connu pour ses critiques contre M. Assad, tué à un barrage de l'armée dans le nord du pays. Deux personnes ont été tuées et 18 blessées dans les échanges de tirs à Beyrouth.

Mardi et pour la troisième journée consécutive, des manifestants ont bloqué avec des pneus brûlés et des monticules de terre des routes du nord, à Halba et Cheikh Ayache, pour protester contre la mort du cheikh sunnite, selon un responsable de la sécurité.

Les craintes d'un débordement au Liban voisin de la crise en Syrie ont augmenté ces derniers jours. Le Liban, sous tutelle syrienne pendant 30 ans, reste divisé entre pro et anti-Assad.