La croissance économique devrait rester stable au deuxième trimestre 2012, estime la Banque de France dans une enquête mensuelle de conjoncture publiée jeudi.
AFP - La Banque de France (BdF) prévoit une croissance nulle de l'économie française au deuxième trimestre 2012, selon sa première estimation publiée jeudi dans un communiqué.
Selon l'indicateur synthétique mensuel d'activité de la Banque de France, le Produit intérieur brut (PIB) devrait rester "stable" au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l'année.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait indiqué en mars prévoir une croissance nulle au premier trimestre, suivie d'une timide reprise de 0,2% au deuxième trimestre. La croissance a été de 1,7% en 2011, selon l'Insee.
Le président élu, François Hollande, a fondé son programme économique sur une prévision d'augmentation de l'activité de 0,5% cette année, suivie de 1,7% l'an prochain puis de 2% en 2014 et de 2% à 2,5% les années suivantes jusque 2017.
Le gouvernement sortant avait lui publié une prévision de croissance de 0,7% pour l'ensemble de l'année 2012 et de 1,7% l'année suivante tandis que le FMI prévoit 0,5% cette année et 1% seulement l'an prochain.
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie d'avril, publié jeudi par la BdF, est stable à 95 comme en mars. Il n'a pas non plus évolué dans les services, se maintenant à 93.
Dans l'industrie, le repli de l'automobile, de la métallurgie et du caoutchouc et plastiques en avril a été compensé par la stabilité ou la progression d'autres secteurs.
Le taux d'utilisation des capacités de production a légèrement fléchi et reste en-deçà de son niveau moyen de longue période, constate la BdF dans son enquête de conjoncture, tandis que "les carnets de commandes n'évoluent pas".
"Les prévisions tablent sur un léger tassement de l'activité pour les prochains mois", estime la BdF au sujet de l'industrie.
"L'activité dans les services a poursuivi sa progression à un rythme comparable à celui de mars, soutenue notamment par l'hébergement-restauration, l'édition et l'ingénierie technique", constate la banque centrale.
Les effectifs ont continué de progresser et les prix se sont maintenus.
Mais les perspectives à court terme sont orientées vers "une légère érosion de l'activité".