Les deux grands favoris de la Ligue des champions disputent à l'extérieur cette semaine leurs demi-finales aller avant de s’affronter, samedi, lors d’un clasico crucial pour l'attribution du titre en Liga.
AFP - Le Real Madrid et Barcelone entament sans doute les deux semaines les plus importantes de leur saison : en demi-finales de la Ligue des champions, ils croiseront la route de redoutables outsiders (Bayern Munich et Chelsea) avant d'en découdre dans un clasico qui peut s'avérer décisif en Liga.
Entre la Ligue des champions, que les deux veulent à tout prix conquérir cette saison, et un clasico qui peut accentuer ou presque réduire à néant les quatre points d'avance du Real sur le Barça en Liga, les deux poids lourds espagnols ne savent plus où donner de la tête.
Pour les deux formations, il est toutefois hors de question de réserver des forces lors de leur demi-finale aller de C1 (mardi pour le Real, mercredi pour le Barça) afin d'en garder sous le pied pour leur duel direct samedi au Camp Nou.
"Je ne voudrais pas que les projecteurs soient d'ores et déjà braqués sur le clasico, c'est la meilleure manière de perdre notre demi-finale face à Chelsea", a prévenu l'entraîneur des Blaugrana Pep Guardiola juste après la dernière rencontre de Liga remportée au forceps (2-1) par le Barça face à Levante.
Quant à son homologue Jose Mourinho, son silence d'une semaine face à la presse espagnole avant qu'il ne reparle mardi, protocole de la C1 oblige, ressemblait fortement à une veillée d'armes à l'orée de ces deux semaines cruciales.
Après une dernière déclaration énigmatique sur le Barça à l'issue du quart retour contre l'Apoel Nicosie (5-2) - "le Barça est surperfavori pour la C1"- le Portugais a fermé les écoutilles et sonné le branle-bas de combat.
Mardi, sur le terrain du Bayern, le Real ne veut surtout pas manquer son entrée. Les Merengue, qui convoitent leur "Decima" - la dixième C1 de leur histoire - veulent éviter d'être surpris par des Bavarois qu'ils savent ultra-motivés par la perspective de disputer une éventuelle finale de Ligue des champions dans leur stade de l'Allianz Arena.
Mourinho devrait donc aligner un onze assez offensif, emmené par un Ronaldo co-meilleur buteur de la Liga où il émarge déjà à 41 réalisations aux cotés de Lionel Messi, pour frapper fort d'entrée de jeu.
Guerre psychologique
Côté Blaugrana, même son de cloche. Toutes les énergies semblent tendues vers Stamford Bride, le stade de Chelsea où le Barça évoluera mercredi, le clasico passant pour l'instant au second plan.
"Ce serait une erreur de penser maintenant au Real. Une seule étape nous sépare d'une nouvelle finale de Ligue des champions (la 3e en 4 ans pour le Barça), et c'est là-dessus que nous devons nous concentrer", a insisté le défenseur Mascherano.
Difficile toutefois pour les deux équipes de faire complètement abstraction d'un clasico qui, à cinq journées de la fin du championnat, peut contribuer à faire pencher la balance de la Liga dans un sens ou dans l'autre.
Avec une avance de quatre points sur son poursuivant catalan, le Real peut aborder ce choc avec plus de sérénité que son adversaire: une défaite des Blancs ne donnerait pas pour autant le leadership aux Blaugrana, tandis qu'une victoire madrilène au Camp Nou scellerait sans doute irrémédiablement le championnat.
Avant de se fermer aux questions de la presse sur le clasico, Guardiola a tenu à mettre une dernière fois sous pression le Real. Alors que le coach barcelonais soutenait ces deux derniers mois que le titre en Liga était hors d'atteinte, il a tout à coup nuancé son propos samedi, l'estimant devenu "moins impossible".
Ligue des Champions ou pas, la guerre psychologique avant le clasico a déjà commencé.