Le Grand Prix de Bahreïn, comptant pour le championnat du monde de F1, se déroulera comme prévu le 22 avril, annonce la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Une décision saluée par l’organisateur de la course.
AFP - L'annonce vendredi par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de la tenue, comme prévu, le 22 avril du Grand Prix de Bahreïn de F1 a été accueillie avec soulagement à Manama.
"La FIA a pris la bonne décision", a déclaré à l'AFP le patron du circuit de Sakhir, près de Manama, cheikh Salmane ben Issa Al-Khalifa, affirmant en être "très heureux".
La FIA a annoncé dans un communiqué que le GP de Bahreïn aurait bien lieu le 22 avril. "En se basant sur les informations dont elle dispose actuellement, (la Fédération) est convaincue que toutes les mesures de sécurité nécessaires sont en place" pour la tenue de la course, a-t-elle ajouté.
Cette annonce confirme que "rien ne peut justifier une annulation de la course", s'est félicité cheikh Salmane, en référence aux craintes d'une nouvelle annulation de l'épreuve, après celle de 2011 à la suite d'importantes manifestations de l'opposition dans le sillage du Printemps arabe.
"Nous avions été ces dernières semaines en contact avec la FIA et les responsables de F1 pour les rassurer sur la sécurité" à Bahreïn, a-t-il ajouté, alors que la police continue de réprimer chaque jour des manifestations d'opposants essentiellement chiites contre la dynastie sunnite au pouvoir.
Le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a pour sa part déclaré à Shanghai, en marge du GP de Chine, être "sûr à 200%" que le GP de Bahreïn aurait bien lieu le 22 avril.
Cheikh Salmane a toutefois reconnu que les rumeurs sur une éventuelle annulation ont eu un impact négatif sur l'affluence attendue. "Mais nous nous attendons désormais (...) à une hausse de la vente des billets", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré jeudi "préoccupé par l'usage excessif de la force contre des manifestants" à Bahreïn, et Amnesty International a appelé vendredi à la libération des prisonniers politiques.
"La seule chose à faire, c'est arrêter de spéculer, voir ce qui se passe, et faire en fonction", a dit M. Ecclestone vendredi. "Ils vont sûrement continuer à demander des réformes, et ça fait déjà un certain temps qu'ils le font, mais qu'est-ce que cela à voir avec la F1?"
"Ce que la F1 a fait, c'est mettre Bahreïn sur la carte. Je suis heureux que notre position soit claire: nous n'intervenons pas dans la politique des pays où nous allons", a conclu le grand patron de la F1.