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Coupe Davis : la France opposée aux États-Unis pour une place en demi-finale

Jo-Wilfried Tsonga ouvrira les débats ce vendredi dans le quart de finale de Coupe Davis qui oppose l’équipe de France de tennis à celle des États-Unis sur la terre battue du Monte-Carlo Country Club, à Roquebrune-Cap Martin.

AFP - En glissant de la terre battue sous les semelles des Américains, la France espère atteindre sa troisième demi-finale de Coupe Davis de suite sur les courts du Monte Carlo Country Club de vendredi à dimanche.

France - Etats-Unis, à Monte Carlo (terre battue, extérieur)

France : Jo-Wilfried Tsonga (N.6 mondial, 26 ans), Gilles Simon (N.13 mondial, 27 ans), Michaël Llodra (N.5 mondial en double, 31 ans), Julien Benneteau (N.31 mondial, 30 ans)

Etats-Unis : John Isner (N.11 mondial, 26 ans), Ryan Harrison (N.66 mondial, 19 ans), Bob Bryan (N.1 mondial en double, 33 ans), Mike Bryan (N.1 mondial en double, 33 ans)

Le cadre est princier et l'affiche somptueuse. Pour la première venue d'une équipe de France sur le Rocher à l'occasion de ce quart de finale, il était difficile de rêver d'un adversaire plus prestigieux que les Etats-Unis.

Détenteur du record de victoires (32), l'équipe américaine ne joue certes plus avec McEnroe, Sampras, Agassi ou même Roddick. Mais elle a toujours le don de faire dans le gigantisme, incarné aujourd'hui par John Isner (2,06 m), opposé vendredi à Gilles Simon, alors que Jo-Wilfried Tsonga essayera de renvoyer le jeune Ryan Harrison, 19 ans, à ses études en ouverture.

Un France-USA n'est pas une rencontre comme les autres. Personne n'a oublié la finale de 1991 à Lyon et la victoire décisive de Guy Forget sur Pete Sampras.

Mais il y a aussi eu les cinq finales gagnées par les Mousquetaires entre 1927 et 1932. La finale perdue à Grenoble en 1982, la demi-finale remportée à Roland-Garros 2002 et les textos de Richard Gasquet pendant la défaite en quarts de finale à Winston-Salem en 2008, le dernier choc en date.

L'épisode N.16 de la rivalité entre les deux bastions promet aussi. Il y a déjà le cadre, sublime, "face au grand bleu avec les montagnes derrière", comme le résume Forget, Isner qualifiant, lui, le site de "dingue".

Il y a également le contexte d'une possible dernière rencontre pour Forget qui prendra la direction du tournoi de Paris-Bercy à l'automne après un double septennat - quatorze saisons - à la tête des Bleus. Une révolution!

Sur le plan sportif, l'enjeu est lourd aussi. Une troisième demi-finale de rang installerait une permanence au plus haut niveau qui finira bien par déboucher un jour sur un dixième Saladier d'argent, le premier depuis 2001.

Pétards mouillés

L'année en cours semble propice puisque les Bleus sont, selon la règle d'alternance, en position de recevoir la plupart de leurs rivaux. Notamment l'Espagne, qu'ils pourraient retrouver en demi-finale à la mi-septembre, un an après avoir été stoppés au même stade par la bande à Nadal à Cordoue.

Le programme (en heures françaises) :

Vendredi (simples, à partir de 12h):

Jo-Wilfried Tsonga (FRA) - Ryan Harrison (USA)

Gilles Simon (FRA) - John Isner (USA)

Samedi (double, à partir de 14h):

Michaël Llodra/Julien Benneteau (FRA) - Mike Bryan/Bob Bryan (USA)

Dimanche (simples, à partir de 11h):

Jo-Wilfried Tsonga (FRA) - John Isner (USA)

Gilles Simon (FRA) - Ryan Harrison (USA)

Si le France-Espagne a lieu, Forget se dépêchera de faire fermer tous les courts de terre battue de France. Mais pour l'instant ils vont servir, après un vote unanime des joueurs, pour accueillir les USA, réputés allergiques à l'ocre, même s'ils viennent d'y battre la Suisse au premier tour.

L'énième forfait de Gaël Monfils, meilleur terrien de France, est venu jeter un froid. Les Bleus restent malgré tout favoris avec un leader, Tsonga, N.6 mondial, un lieutenant, Simon, N.13 mondial, et un double Llodra/Benneteau capable de jouer les yeux dans les yeux avec les frères Bryan.

Les Etats-Unis, eux, partent dans l'inconnu après le forfait de leur N.1 Mardy Fish, remplacé par Ryan Harrison, 66e mondial, qui jouera son premier match à enjeu en Coupe Davis, un cap pas évident dans une carrière.

Sachant que Tsonga est favori de ces deux rencontres et que le double s'annonce compliqué, la rencontre entre Isner et Simon pourrait être la partie charnière du week-end. "Je ne cracherais pas sur deux jours de plus mais je me sens vraiment bien, je suis prêt", souligne Simon, arrivé mardi seulement.

Le géant Isner espère, lui, que la terre battue et les conditions potentiellement humides ne transforment pas ses missiles en pétards mouillés.

"Quand il fait beau comme aujourd'hui, la surface est plutôt rapide", a-t-il assuré jeudi lors du tirage au sort, sous un soleil radieux. Faute de toit au-dessus du court, la météo risque d'être un des sujets du week-end.