
L'ex-gouverneur, Mitt Romney, devrait confirmer ce mardi sa place de favori pour l'investiture républicaine à la présidentielle. Des primaires l'opposeront à son principal rival Rick Santorum dans les États du Wisconsin, du Maryland et de Washington.
AFP - Mitt Romney devrait consolider mardi son statut de favori républicain dans la course à la Maison Blanche, en remportant trois nouvelles victoires attendues face à ses adversaires conservateurs.
Les électeurs de la capitale fédérale Washington, du Maryland (est) et du Wisconsin (nord) se rendent aux urnes mardi. Ces trois scrutins dans la course à l'investiture républicaine, qui se joue Etat par Etat, devraient être remportés sans difficultés par M. Romney.
Selon une moyenne de sondages récents réalisée par le site spécialisé RealClearPolitics, M. Romney (40,3%) domine largement son rival ultraconservateur Rick Santorum (32,8%) dans le Wisconsin et à Washington et dans le Maryland, les intentions de vote lui sont encore plus favorables.
Après une série de revers dans le sud le mois dernier (Alabama, Mississippi, Louisiane) face à Rick Santorum, la campagne de l'ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est) --un modéré qui peine à convaincre la base conservatrice du parti républicain-- reprend des couleurs.
Mais pour devenir l'opposant républicain de Barack Obama à l'élection du 6 novembre, Mitt Romney doit rassembler au minimum 1.144 délégués pour le représenter à la convention nationale du parti en août à Tampa (Floride). Il en a rassemblé à ce jour 566, selon RealClearPolitics, contre 263 pour M. Santorum, 140 pour Newt Gingrich et 67 pour Ron Paul.
Or, son principal adversaire Rick Santorum ne semble pas prêt à lâcher prise. "Ce n'est pas encore la mi-temps, les amis", a lancé M. Santorum dimanche lors d'une réunion publique à Mishicot dans le Wisconsin. "(Plus de) la moitié des délégués n'ont pas encore été désignés", a-t-il ajouté.
En outre, M. Santorum s'attend à un mois de mai plus favorable. "La carte du mois de mai apparaît très très bonne pour nous", a-t-il dit dimanche sur Fox News en citant le Texas, l'Arkansas, la Virginie occidentale, la Caroline du Nord, l'Indiana, le Kentucky, autant d'Etats où le vote ultraconservateur est réputé plus fort.
Si l'arithmétique prédit une course encore longue et fratricide, de plus en plus de signes semblent toutefois en faveur de Mitt Romney.
Le candidat modéré a récolté la semaine dernière une série de soutiens cruciaux, dont celui de l'ancien président George H. W. Bush, celui de l'étoile montante du parti républicain Marco Rubio, ou encore celui de l'influent président de la commission du Budget de la Chambre des représentants Paul Ryan, auteur d'une très conservatrice proposition de budget des républicains pour 2013.
Dimanche le républicain Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine du Sénat, a enfoncé le clou sur CNN: "Il sera très certainement notre candidat", a-t-il dit, estimant qu'il était "dans l'intérêt du parti de se rassembler derrière celui qui parait être le mieux placé pour être notre candidat".
Depuis quelque temps, M. Romney ne s'en prend d'ailleurs plus qu'à son probable futur rival démocrate. Vendredi, en campagne dans le Wisconsin, il n'a pas une seule fois cité le nom de ses adversaires républicains, préférant souligner "les visions fondamentalement différentes sur l'Amérique" qu'il a avec M. Obama.
Face au président sortant, M. Romney ne doit toutefois pas s'attendre à une promenade de santé. Selon un sondage USA Today/Gallup publié lundi, Barack Obama, avec 49% d'intentions de vote, creuse l'écart avec le favori républicain qui n'en rassemble que 45%.
Dans une interview diffusée lundi, l'ancien président démocrate Bill Clinton a estimé que M. Romney serait confronté à une élection difficile en novembre face à M. Obama. "Je doute qu'il puisse y arriver", a dit M. Clinton sur la chaîne ABC News, sachant que le candidat républicain devra garder le soutien de la base conservatrice tout en séduisant les électeurs centristes.