Les opposants à Abdoulaye Wade appellent à entrer en "résistance active" contre la candidature du président qualifiée de "coup d’État constitutionnel". Une manifestation, autorisée par les autorités, est prévue ce mardi à Dakar.
AFP - Un rassemblement de l'opposition sénégalaise prévu mardi après-midi à Dakar, initialement interdit, a finalement été autorisé, a annoncé un responsable du Mouvement du 23 juin (M23) qui l'organise.
"Nous avons informé les autorités ce matin" qui ont "accepté" que le rassemblement se tienne, a déclaré à l'AFP ce responsable, Mor Ngom, de la commission d'organisation du M23.
Ce rassemblement de l'opposition et de la société civile, regroupés au sein du M23, n'avait pas été autorisé dans un premier temps par le ministère de l'Intérieur au motif que ses organisateurs n'avaient pas fait de "déclaration préalable" de manifestation comme l'exige la loi.
Initialement prévu pour commencer à 15H00 (GMT et locales), il a donc été retardé dans l'attente de l'obtention de l'autorisation nécessaire.
Quelques centaines de manifestants ont commencé à arriver sur le lieu du rassemblement, la Place de l'Obélisque, a constaté une journaliste de l'AFP. Plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes étaient également présents, à Distance, pour l'encadrer.
Le M23 a appelé à cette manifestation pour exiger le retrait de la candidature du chef de l'Etat Abdoulaye Wade, 85 ans et au pouvoir depuis douze ans, à la présidentielle de février, une candidature dont la validité a été confirmée dimanche par le Conseil constitutionnel.
Le rassemblement et son interdiction faisaient craindre de nouvelles violences après celles qui se sont produites depuis le 27 janvier, date de la première validation de la candidature Wade, à Dakar et à Podor (nord), qui ont fait trois morts, dont un policier, plusieurs blessés et d'importants dégâts.