Rome et Berlin défendent l'idée d'une taxe sur les transactions financières à condition que celle-ci soit instaurée dans l'ensemble de l'Union européenne. Un camouflet pour Nicolas Sarkozy qui entend la faire adopter à tout prix en France.
REUTERS - L’Allemagne et l’Italie ne soutiendront une taxe sur les transactions financières que si elle est mise en place dans l’ensemble de l’Union européenne, ont déclaré mercredi la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Mario Monti.
Le président français Nicolas Sarkozy a dit vouloir instaurer une taxe sur les transactions financières en dépit de l’opposition de certains milieux financiers et du gouvernement britannique qui ne veut pas en entendre parler.
Se disant prêt à l’instaurer en France quoi qu’il en soit, il espérait toutefois obtenir le ralliement de l’Italie et l’Allemagne.
« Nous sommes prêts à soutenir cette initiative à l’échelle européenne. La situation idéale serait qu’elle soit mondiale. Il serait sensé qu’elle soit adoptée par les 27 pays de l’Union européenne. Je ne suis pas sûr que cela soit sensé seulement au niveau de la zone euro », a déclaré Mario Monti, lors d’une conférence de presse organisée avec la chancelière allemande.
Cette dernière a par ailleurs rappelé qu’elle et sa formation politique, les chrétiens-démocrates de la CDU, soutenaient cette taxe, à l’échelle de l’Union ou de la zone euro, mais que, la coalition formant son gouvernement n’étant pas parvenue à trouver un accord sur le sujet, l’Allemagne ne pouvait la soutenir.