Le feuilleton sur l'éventuelle arrivée de David Beckham au PSG a pris fin ce mardi. C'est Leonardo, le directeur sportif du club, qui l'a annoncé. D'autres stars, les Brésiliens Pato et Kaka en particulier, sont désormais dans le viseur du club.
AFP - Le fantasme d'une arrivée de David Beckham au Paris SG s'est évaporé avec la révélation mardi par le directeur sportif Leonardo de l'échec d'un transfert retentissant, signe des difficultés du club à attirer des vedettes mondiales malgré sa puissance financière sans limites.
Le feuilleton a donc pris fin au Qatar à l'issue du dernier entraînement des Parisiens dans le complexe ultra-moderne d'Aspire à Doha avant leur départ pour Dubaï.
"Beckham ne viendra pas au PSG, a indiqué le Brésilien à la presse. C'est dommage. Mais le bien-être de sa famille à Los Angeles, la volonté de ne pas tout changer dans sa vie ont beaucoup compté".
"L'arrivée de Carlo Ancelotti n'a pas changé la donne", a-t-il ajouté, alors que selon certaines sources le technicien italien était réticent à l'idée d'aligner un joueur de 36 ans sans garantie sur son niveau physique.
Ensuite, le président du PSG Nasser Al Khelaifi a confirmé l'information en conférence de presse depuis le tournoi de tennis de Doha, qu'il organise en même temps.
"Nous sommes un petit peu déçus, bien sûr, qu'il ne vienne pas. Mais nous sommes d'accord qu'il est préférable pour tout le monde que ce soit ainsi", a-t-il déclaré.
L'avis de Victoria
Le dossier Beckham a pourtant tenu en haleine le club de la capitale durant plusieurs semaines et l'arrivée de la mégastar anglaise, dont le contrat avec le Los Angeles Galaxy a expiré le 31 décembre, devait définitivement faire basculer le PSG dans une nouvelle dimension.
Selon L'Equipe et Le Parisien, un contrat faramineux de 800.000 euros mensuels, un record en Ligue 1, avait été proposé au joueur avec une présentation fastueuse programmée à l'Hôtel de Ville de Paris.
Le PSG a également cherché des logements luxueux pour les Beckham et deux écoles internationales avaient été ciblées en région parisienne pour les quatre enfants du couple.
Mais la volonté de Victoria de demeurer à "L.A", à l'abri de la presse people, a été un argument décisif dans le choix de "Becks", pourtant séduit dans un premier temps par le projet parisien.
Son absence du Qatar, malgré une invitation à assister au tournoi de tennis, était déjà un très mauvais signe pour le PSG, le président de la Fédération qatarie de tennis n'étant autre que M. Al Khelaifi.
Vainqueur de la MLS (le championnat nord-américain) avec Los Angeles, le milieu devrait logiquement s'engager de nouveau avec la franchise californienne en préparant le dernier challenge sportif de sa carrière: les JO de Londres.
Pato et Kaka dans le viseur
A défaut de Beckham, les actionnaires qataris devront donc pour le moment se contenter de l'Italien Carlo Ancelotti comme porte-drapeau. L'entraîneur aux deux Ligue des champions (2003, 2007) est la seule star internationale qu'a réussi à attirer dans ses filets QSI (Qatar Sports Investments) depuis sa prise de pouvoirs en juin.
L'arrivée sur le banc d'Ancelotti était censée aimanter d'autres joueurs de renom. Le Qatar pensait même avoir réussi un coup de maître et s'attendait à des avancées dans le dossier Beckham, l'Italien ayant dirigé le Spice Boy à l'AC Milan.
Mais Paris reste un nain sur le continent européen et ses nouvelles capacités financières ne lui permettent pas encore de tout rafler sur le mercato en claquant des doigts.
Le PSG a ainsi dépensé près de 85 millions d'euros en transferts cet été mais a essentiellement jeté son dévolu sur des internationaux français ou de grands espoirs étrangers, dont l'Argenin Javier Pastore, acheté 42 millions d'euros à 22 ans, un record en France.
Il reste désormais un mois à Leonardo pour rectifier le tir et prouver son entregent à ses patrons qataris. Carlo Ancelotti a déjà pointé ses deux priorités, Pato et Kaka, deux Brésiliens que le technicien italien a eu sous sa coupe à l'AC Milan.
Le match amical de mercredi contre le club milanais à Dubaï pourrait d'ailleurs être l'occasion de dénouer le dossier Pato et de réchauffer les contacts avec les dirigeants rossoneri.