Un homme de 39 ans est décédé ce samedi de la grippe aviaire à Shenzen, (sud de la Chine). C'est le premier cas avéré de virus H5N1, mortel dans 60% des cas, sur un humain depuis 18 mois. Un pic d'infection est redouté dans la région pour début 2012.
AFP - Un chauffeur d'autobus de Shenzen, la grande ville du sud de la Chine proche de Hong Kong, est décédé samedi du virus mortel de la grippe aviaire, le premier en Chine depuis 18 mois, ont annoncé les autorités.
Cet homme de 39 ans, qui n'avait apparemment pas eu de contact avec des volatiles avant de tomber malade et n'était pas sorti de la ville, a été pris de fièvre le 21 décembre avec ce qui s'est avéré être le premier cas humain de grippe aviaire depuis 18 mois.
M. Chen, 39 ans, a été pris de fièvre le 21 décembre et transporté le 25 à l'hôpital où une pneumonie grave a été diagnostiquée, et il a ensuite été testé positif au virus H5N1 de la grippe aviaire, a indiqué le département de la Santé de Shenzen, qui compte plus de dix millions d'habitants.
"Jusqu'à présent, les 120 personnes qui ont été en contact avec cet homme récemment ne présentent aucun signe de maladie", indique-t-on de même source.
De même, on pense que l'homme n'a eu aucun contact avec des oiseaux, et "nous n'avons aucune information concernant des oiseaux malades", a précisé de son côté le bureau de l'Agriculture et de la Pêche. Il n'y a "aucune raison pour l'instant d'abattre des volailles" dans la région.
Hong Kong, voisine de Shenzen, avait relevé mardi son niveau d'alerte à la grippe aviaire et décrété un embargo provisoire sur les importations de volaille vivante après la mort mi-décembre sur le territoire de trois volatiles porteurs du virus H5N1.
Le virus H5N1 est mortel dans 60% des cas. On craint un pic d'infection en début d'année 2012.
Hong Kong avait été le premier pays à connaître une épidémie de grippe aviaire d'importance en 1997, avec le décès de six personnes, provoqué par une mutation à l'époque inconnue du virus. Des millions de volailles avaient été abattues.
Les contaminations par le virus H5 se sont jusqu'ici déroulées de l'animal vers l'homme, mais les scientifiques craignent qu'une mutation ne permette des contaminations d'homme à homme, déclenchant une pandémie meurtrière.