
Malgré la présence de la superstar Tony Parker à l’Asvel, les résultats ne suivent pas. Samedi face au Havre, Villeurbanne a encaissé sa quatrième défaite en six matchs. La faute à des recrues américaines à faible rendement...
Quatre défaites en six matchs : le club de l’Asvel, où se sont réfugiés Tony Parker (San Antonio Spurs) et Ronny Turiaf (New York Knicks) durant le lock-out de la NBA, a toutes les peines du monde à décoller en ce début de saison. Samedi, lors de la 6e journée de Pro A, l’Asvel s’est inclinée au Havre (77-68). Le club se traîne à une pénible 10e place au classement, à quatre points du leader nancéen.
A qui jeter la pierre ? Longtemps blessé, Turiaf peine à retrouver son niveau (6 points inscrits samedi) et même si Parker marque près de vingt points par match (largement au dessus de sa moyenne de 2011 avec les San Antonio Spurs, de 17,5 points), le meneur se montre encore hésitant au shoot.
Les recrues américaines dans le viseur
Mais les superstars françaises de la NBA ne sont pas les seules coupables des mauvais résultats de l’Asvel. Ce sont en fait les recrues américaines arrivées à l’intersaison qui portent la plus grande part de responsabilité. Face aux Havrais, le pivot Hilton Armstrong est passé à côté de son match, Dijon Thompson a été inefficace en attaque et Jamie Skeen inexistant.
"C'est vrai qu'ils ont un peu de mal. Ils y sont dans l'envie, dans la volonté, mais maintenant il faut qu'ils soient performants", confiait samedi soir Tony Parker, qui a activement contribué à leurs arrivées en tant qu’actionnaire et directeur des opérations sportives du club.
Des objectifs à revoir
Sans des Américains "performants", le pari de l'Asvel, qui mise par ailleurs sur des jeunes joueurs français très talentueux mais encore perfectibles, tarde donc à payer. "On est dans le dur", convient l'entraîneur Pierre Vincent, qui constate aussi que sa formation ne développe pas assez de caractère et d'intensité pour assumer son statut d'équipe à battre."Nous sommes la cible et notre meilleure manière de réagir serait d'être beaucoup plus combatifs et solidaires. Tout le monde nous voit comme le Real Madrid. C’est une situation qui n'est pas facile psychologiquement. Il faut que l'on gagne, mais on n'y arrive pas. Il faut changer d'état d'esprit."
Avant l'arrivée de Parker, l'ambition du club était d'accrocher une place en playoffs - c’est-à-dire terminer dans le huit premiers. Même cet objectif a minima est devenu hypothétique. "Nous devons à tout prix réagir", prévient Parker, alors qu'arrivent trois matches compliqués.
Mardi, les Villeurbannais débutent l'Eurocoupe avec la venue de Valence, l'équipe de Nando De Colo et Flo Pietrus. Puis samedi, l’Asvel affrontera Chalon à domicile. Viendra ensuite Strasbourg, le 26 novembre. L’heure est au rebond.