
Presse internationale, Mecredi 2 novembre. Au menu de la presse internationale ce matin, le coup de théâtre grec, et la décision de Georges Papandréou de soumettre le plan de sauvetage européen au vote de ses compatriotes.
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La presse internationale revient largement ce matin sur le coup de théâtre grec.
Je vous propose de voir tout d’abord la presse grecque, avec cette Une d’ Eleftherotypia , qui qualifie ce matin Georges Papandréou de «seigneur du chaos». Le premier ministre grec qui a choisi de soumettre le plan de sauvetage européen à la volonté du peuple grec, ce plan de sauvetage à propos duquel Eleftherotypia écrivait il y encore quelques jours qu’il signifiait «l’entrée des tanks allemands dans Athènes».
Même désapprobation à lire du côté de Kathimerini , qui écrit que ce vient de faire Papandréou est «dangereux et irresponsable» et qu’il vient de placer ses ambitions personnelles au-dessus des intérêts de la nation. Mais le premier ministre grec n’est pas le seul à faire les frais des critiques de Kathimerini, qui dénonce aussi les contradictions de tous ceux qui réclamaient hier plus de démocratie et poussent aujourd’hui des cris d’orfraie à l’annonce du référendum.
Des réactions très partagées en Grèce, on l’entend, mais très divergents, aussi du côté de ses partenaires européens, avec d’un côté ceux qui sont effrayés ce matin des répercussions en chaîne qu’une réponse négative des Grecs au référendum annoncé pourrait avoir et qui s’interrogent sur les motivations réelles de Georges Papandréou - c’est le cas notamment de l’allemand Die Zeit , qui se demande si le chef du gouvernement grec ne vient tout simplement pas de jeter l’éponge, de commettre une forme de suicide politique.
Moins de sévérité, plus de mansuétude à lire du côté de la version allemande du Financial Times , qui évoque ce matin un choix certes risqué mais qui permettrait à Georges Papandréou, d’envoyer un signal fort au reste du monde s’il parvenait à obtenir un «oui» des Grecs à ce référendum, puisqu’il disposerait alors d’une vraie légitimité pour pouvoir conduire la politique d’austérité jugée nécessaire.
Du côté du New York Times , on s’intéresse ce matin à la volonté jugée grandissante des Grecs de revenir à la drachme, la question étant pour eux de savoir si une monnaie faible permettrait de compenser les coûts liés à un éventuel défaut de paiement et à l’abandon de la zone euro.
A voir aussi ce matin, l’annonce faite hier soir par le ministre de la Défense de changements à la tête de l’état-major grec. Une annonce que le gouvernement grec décrit comme étant prévue de longue date mais que le site Athens News décrit comme une «décision surprenante». L’opposition grecque a tout de suite réagi en dénonçant un acte «antidémocratique dirigé directement contre l’intérêt national», le parti communiste grec demandant même des explications claires sur les raisons de ces remplacements au sein de l’armée.
Un sujet sur lequel revient aussi The EU Observer , qui cite des sources officielles grecques, d’après lesquelles cette décision est «folle»et «militairement dangereuse».
L’annonce de Georges Papandréou qui tombe plutôt mal, au moment même où le G20 choisi de se réunir pour évoquer le problème, notamment, de la dette européenne – à lire dans The Guardian .
Et c’est The Guardian qui revient sur le bel ordonnancement, désormais bouleversé, de la cérémonie cannoise. Le journal qui montre ce matin les dirigeants européens comme des vedettes de cinéma s’apprêtant à fouler le tapis rouge et qui explique que les hommes qui comptent oeuvrent en réalité en coulisses.
Parmi eux, il y aurait Mario Draghi, le patron tout neuf de la banque centrale européenne, Tim Geitner, le secrétaire au Trésor américain, Guido Mantega, le ministre des Finances brésilien ou encore Zhou Xiaochuan, qui dirige la banque centrale chinoise.
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