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Les funérailles du prince héritier d'Arabie saoudite, Sultan ben Abdel Aziz décédé vendredi à New York des suites d'un cancer du colon, ont eu lieu mardi à Ryad en présence d'une centaine de représentants de pays étrangers.
AFP - De nombreux chefs d'Etat musulmans ont assisté mardi à Ryad aux funérailles du prince héritier saoudien Sultan ben Abdel Aziz, où le roi Abdallah, à peine sorti de l'hôpital, est apparu fatigué.
La prière a été dite dans la mosquée Imam Turki ben Abdallah en présence des membres de la famille royale au complet et d'une centaine de représentants de pays étrangers venus présenter leurs condoléances aux dirigeants saoudiens.
Le prince Sultan est décédé vendredi dans un hôpital de New York à plus de 80 ans, après une longue maladie qui l'a éloigné ces dernières années de l'exercice quotidien du pouvoir dans le royaume, une puissance régionale et un poids lourd pétrolier.
Le roi Abdallah, 87 ans, est arrivé aux funérailles en marchant difficilement après une opération au dos, la troisième du genre en quelques mois. Portant un masque médical, il a prié assis sur une chaise alors que la prière des morts se fait traditionnellement debout devant la dépouille du défunt.
La dépouille du prince Sultan a été ensuite sortie de la mosquée pour être enterrée dans un cimetière proche où sont inhumés les membres de la famille royale des Al-Saoud.
La cérémonie, très dépouillée, n'a duré que quelques minutes, selon la tradition de l'islam wahhabite. La dépouille doit être mise en terre dans une tombe creusée à même la terre et recouverte d'un simple linceul.
De nombreux chefs d'Etat musulmans, dont plusieurs des monarchies du Golfe, le dirigeant militaire de l'Egypte, le maréchal Hussein Tantaoui, le soudanais Omar el-Béchir et le président afghan Hamid Karzaï étaient présents.
Le président pakistanais Asif Ali Zardari et le Premier ministre malaisien Najib Razak faisaient également partie des dignitaires musulmans présents.
De nombreux autres dignitaires étrangers, dont le vice-président américain Joe Biden, sont attendus à Ryad pour présenter des condoléances aux membres de la famille royale.
L'Iran a envoyé son ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi à Ryad en dépit de la tension entre les deux pays à la suite de l'annonce de la découverte par les Etats-Unis d'un complot présumé pour assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington, démenti avec force par Téhéran.
Le successeur de l'héritier du trône saoudien n'a pas encore été désigné et les milieux politiques s'attendent à voir le ministre de l'Intérieur, Nayef Ben Abdel Aziz, prendre la place de son frère décédé.
Le prince Nayef a participé aux funérailles. Il est apparu affecté et a attendu la prière assis dans un fauteuil placé aux premiers rangs des participants à la cérémonie religieuse.
Champion de la lutte contre Al-Qaïda, le prince Nayef, 78 ans, apparaît comme le favori, après être devenu en 2009 deuxième vice-Premier ministre.
La famille royale doit également désigner un ministre de la Défense, poste qu'occupait depuis 1962 le prince héritier disparu qui a modernisé les forces armées du royaume très soucieux de sa stabilité.
Cette nomination est attendue avec intérêt par les milieux politiques qui estiment que le choix éventuel à ce poste stratégique d'un prince de la troisième génération des Al-Saoud serait un indicateur sur une volonté de rajeunissement d'une direction accaparée jusqu'ici par les fils octogénaires ou septuagénaires du fondateur du royaume, le roi Ibn Saoud.