Les autorités du Bahreïn ont annoncé la tenue du second tour des élections législatives le 1er octobre. Malgré un boycott du scrutin par l'opposition chiite, le taux de participation au premier tour était d'au moins 51 %.
AFP - Un second tour va être organisé le 1er octobre dans neuf des 18 circonscriptions où se sont tenues les élections partielles boycottées par l'opposition chiite à Bahreïn, ont annoncé dimanche soir les autorités.
Ces élections visent à pourvoir les sièges de 18 députés du principal mouvement de l'opposition chiite, Al-Wefaq, qui avaient démissionné pour protester contre la répression à la mi-mars par la dynastie sunnite d'un mouvement de contestation en partie inspiré par le "Printemps arabe".
Quatre députés avaient été élus d'office, faute de concurrents, et cinq autres sièges ont été attribués à l'issue des élections partielles de samedi, a précisé un communiqué de l'Autorité des affaires de l'information.
Dans les neuf circonscriptions restantes, "aucun candidat n'a recueilli 50% des voix", rendant nécessaire un deuxième tour, selon le communiqué.
Le premier tour s'est tenu samedi dans un climat de vive tension: l'opposition chiite a appelé à boycotter le scrutin et des groupes de jeunes qui tentaient de manifester ont été dispersés par la police à coups de grenades lacrymogènes.
Selon le communiqué des autorités dimanche soir, les électeurs ont subi des tentatives "d'intimidations de la part de groupes tentant de persuader les Bahreïnis de boycotter le scrutin". Le texte fait état "d'actes de vandalisme" contre les bureaux de votes dans des villages chiites proches de Manama.
Le ministère bahreïni de la Justice a estimé samedi que le taux de participation au scrutin était d'au moins de 51%.
Le mouvement Al-Wefaq a contesté cette information: "Le taux de participation a atteint 13,4% selon le décompte des votants", a affirmé lors d'une conférence de presse dimanche le chef de la formation chiite, cheikh Ali Salmane.
Il a appelé à "une solution politique acceptée par le peuple par le biais d'un référendum" dans ce royaume dirigé par une dynastie sunnite, mais dont la majorité de la population est chiite.