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Paris clôture à son plus bas niveau de l'année

À l'image de Paris, les marchés européens, plombés par l'ouverture en baisse de Wall Street, ont terminé la séance dans le rouge. Une chute qui reste néanmoins mesurée en comparaison du dévissage de lundi.

AFP - Les marchés financiers ont vainement tenté mardi de rebondir, après la dégringolade de la veille, replongeant dans le rouge après une ouverture positive, sur fond d'inquiétudes persistantes qui ont notamment poussé l'or à un nouveau record.

Les Bourses européennes avaient pourtant bien démarré la journée, avec des indices dans le vert de Londres à Francfort en passant par Paris, après des chutes record dépassant parfois les 5% lundi.

Mais ce rebond, timide, n'a pas résisté aux inquiétudes sur la crise de la dette et la croissance mondiale et dans l'après-midi, elles repassaient toutes dans le rouge, à l'exception de Londres. Au terme d'une séance en dents de scie, la bourse londonienne a gagné 1,06%.

Paris a clôturé en baisse de 1,13% , celle de Francfort a perdu de son côté 1%, celle de Madrid -1,61%, Milan près de -2% et Lisbonne -2,47%.

C'est la bourse de New York qui a donné le coup d'envoi, ouvrant en nette baisse à -1,64% avant d'accentuer ses pertes en cours de séance, cédant plus de 2%. Lundi, Wall Street était restée fermée pour cause de fête du Travail aux Etats-Unis, alors que les Bourses européennes plongeaient lourdement.

"Les inquiétudes persistent concernant les chiffres de l'emploi (américain), sans éclat, ce qui continue d'orienter le marché à la baisse, d'autant que s'ajoutent de nouvelles craintes par rapport à la santé financière de l'Europe", a commenté Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

En zone euro, la croissance économique a ralenti au deuxième trimestre, à +0,2%, selon une deuxième estimation sans surprise publiée mardi, conforme à la première estimation.

De leur côté, les commandes à l'industrie allemande ont accusé en juillet une baisse de 2,8% sur un mois, confirmant la baisse de régime de ce pilier de l'économie. Surtout, rien sur le front de la crise de la dette en zone euro n'est venu rassurer les investisseurs.

"Il est vrai que l'hypothèse d'une faillite de la Grèce est de plus en plus d'actualité, comme le démontrent les réticences de certains pays européens à valider le plan de sauvetage", observe Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse. "C'est l'effet domino qui est redouté. La pression des marchés pousse les politiques à agir", explique-t-il.

La Slovaquie a pourtant annoncé mardi qu'elle ne voterait pas ce second plan d'aide à la Grèce avant le mois de décembre, au risque d'inquiéter encore davantage les marchés.

Dans ce contexte, l'or, valeur refuge traditionnelle a franchi un nouveau record mardi matin à plus de 1.920 dollars l'once, avant de se replier nettement en cours de journée, à 1.866 dollars à 16H00 GMT.

La Banque nationale suisse s'est résignée de son côté à sortir "l'arme atomique" pour enrayer l'appréciation du franc suisse, autre valeur refuge prisée, annonçant mardi avoir fixé un cours plancher de 1,20 franc suisse pour un euro, faisant immédiatement relâcher la pression sur sa monnaie et s'envoler la Bourse de Zurich qui a terminé sur une hausse record de 4,36%.

Plus tôt en Asie, la bourse de Tokyo avait clôturé en nette baisse à -2,21% mais Hong Kong avait terminé dans le vert à +0,48%. Shanghaï avait clôturé de son côté en baisse de 0,33%.