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Les Israéliens aux urnes, mobilisation plus forte que prévu

A 16 heures locales, le taux de participation était de 42%, soit trois points de plus qu'en 2006. Les sondages prévoient un duel serré entre les partis de Netanyahou et Livni. Suivez notre émission spéciale en direct.

Alors que l’offensive contre Gaza est toujours présente dans les esprits, les Israéliens se rendent aux urnes sous la pluie, ce mardi, pour les élections législatives.

Plus de 5 millions d’électeurs sont inscrits pour un scrutin marqué par l’indécision et qui, d’après les derniers sondages, devrait donner un avantage aux candidats de droite. Cinq heures après le début du vote, le taux de participation est de 23,4%, soit 2% de mieux que lors des élections de 2006. Le scrutin s’achèvera à 20 heures GMT.

Ces élections, prévues initialement en 2010, ont été avancées après la démission en septembre du Premier ministre Ehud Olmert, impliqué dans plusieurs affaires de corruption. Pendant longtemps le Likoud, emmené par l’ancien Premier ministre de droite Benjamin Netanyahou, a mené la course dans les sondages. Mais Tzipi Livni, chef de file du parti au pouvoir, Kadima, a resserré l’écart ces derniers jours. 

La sécurité a dominé les débats. "Les électeurs ont envie de sécurité, de voir la puissance d’Israël raffermi", affirme Gauthier Rybinski, envoyé spécial de France 24 à Tel-Aviv. Plus de 16 000 policiers quadrillent le pays, mardi, tandis que l’armée impose un bouclage complet de la Cisjordanie.

   
Aucun parti ne devrait récolter plus de 30 % des 120 sièges de la Knesset, d’après les experts. Et les petites formations, comme les ultra-orthodoxes du Shass ou le parti d’extrême droite Israël Beitenou d’Avigdor Lieberman, seront des interlocuteurs indispensables lors de la formation du gouvernement. "Les tractations après le vote s’annoncent longues et compliquées", prévoit Marc de Chalvron, correspondant de France 24 à Tel Aviv. Même le parti travailliste d'Ehud Barak, qui n'a plus l'importance d'avant, a remonté la pente dans les sondages. Après l'offensive à Gaza, le nombre d'intentions de vote en sa faveur a plus que doublé.

Apathie et indécision


Les Israéliens ont suivi de loin cette campagne. "Ils l’ont trouvé insipide, voire ennuyeuse, alors que d’habitude ce sont des moments d’enthousiasme débordant", confirme Marc de Chalvron. L’offensive à Gaza qui s’est terminée le 18 janvier à mis la campagne entre parenthèses. 

Une apathie à laquelle se rajoute l’indécision. Selon les dernières estimations, 20 % des votants ne savent pas encore quel bulletin mettre dans l’urne. "Nous n’avons pas quelqu’un comme Obama qui pourrait nous unifier, nous faire espérer des changements", explique à France 24 Offer Harel, jeune électeur israélien.  "Les Israéliens n’ont pas l’impression qu’on leur propose quelque chose de nouveaux avec deux anciens Premier ministres parmi les candidats", rajoute Marc de Chalvron.

Dès la clôture du scrutin, les chaînes de télévision publieront les estimations et les résultats complets pourraient être annoncés mercredi ou jeudi.