
Suivant l'avis du rapporteur public - qui considère le scrutin comme irrégulier - le tribunal administratif de Limoges a invalidé l'élection, au premier tour, de Bernadette Chirac comme conseiller général du canton de Corrèze.
AFP - Le tribunal administratif de Limoges a annulé jeudi l'élection au premier tour le 20 mars de Bernadette Chirac comme conseiller général du canton de Corrèze (Corrèze), suivant ainsi les préconisations du rapporteur public, a-t-on appris auprès de cette juridiction.
Mme Chirac avait été élue à une voix de majorité absolue. Elle avait recueilli en effet 1.114 voix sur 2.226 suffrages exprimés.
Mais dans deux communes, il est apparu que le nombre de votants excédait d'une voix le nombre de signatures d'électeurs.
Le tribunal administratif a donc retenu "le nombre le moins élevé, c'est-à-dire celui des émargements, et a retiré deux unités au nombre de voix obtenu par" Mme Chirac.
"Après cette rectification le nombre des suffrages exprimés devait être fixé à 2.224, de sorte que la majorité absolue se situait à 1.113. Le nombre de voix obtenu par Mme Chirac, réduit à 1.112, se trouvait donc inférieur à la majorité absolue", explique le tribunal, et "cette simple constatation l'a conduit à annuler l'élection malgré l'écart de voix important entre Mme Chirac et ses adversaires".
Mme Chirac avait en effet battu le socialiste François Barbazange, maire de la ville de Corrèze, qui avait 1.004 suffrages, soit 45,10%, tandis que la candidate Europe Ecologie-Les Verts Murriel Padovani-Lorioux avait emporté 108 voix, soit 4,85% des suffrages.