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Athènes reçoit le satisfecit de ses bailleurs de fonds

Satisfaits des "progrès significatifs" enregistrés par la Grèce, le Fonds monétaire international (FMI), la Commission et la Banque centrale européennes ont convenu de débloquer, au début de juillet, une nouvelle tranche d'aide pour Athènes.

AFP - La Troïka représentant les créanciers de la Grèce, zone euro et FMI, a donné vendredi son feu vert au versement "début juillet" de la 5ème tranche du prêt de 110 milliards d'euros consenti au pays, sous réserve d'un accord "sur les modalités de financement" du redressement grec.

Sur la base des mesures convenues entre Athènes et ses bailleurs de fonds pour un sursaut de rigueur et des privatisations express, et "après les conclusions de discussions sur les modalités de financement du programme économique grec, attendues ces prochaines semaines, la nouvelle tranche doit être débloquée "début juillet", a indiqué un communiqué commun des trois institutions de la Troïka (Commission et Banque centrale européennes, Fonds monétaire international).

La référence à des discussions sur les "modalités de financement" renvoie aux négociations au sein de l'Union européenne sur une rallonge du prêt accordé à la Grèce en mai 2010.

La zone euro s'apprête à décider d'une telle nouvelle aide financière, à laquelle les banques privées créancières du pays apporteront une contribution sur une base volontaire, a annoncé vendredi à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

Les ministres européens des Finances se réuniront le 20 juin et les chefs d'Etats et de gouvernement de l'UE les 23 et 24 juin pour boucler le dossier.

Le communiqué de la Troïka lie pour la première fois à un accord global le versement de la cinquième tranche du premier prêt, d'un montant de 12 milliards d'euros, au départ prévu en juin.

Les précédents versements trimestriels avaient suivi le calendrier en fonction seulement d'une évaluation des efforts de redressement grec.

La Troïka relève cette fois que "des progrès significatifs ont été faits" en 2010, mais appelle la Grèce à "revitaliser ses réformes budgétaires et structurelles pour intensifier la réduction du déficit et (...) préparer les conditions pour la relance économique".

Le communiqué rend compte d'un renforcement de la surveillance sur l'application effective des mesures: une "agence au management indépendant et professionnel" sera chargée de veiller à l'accélération des privatisations à laquelle s'est engagée le gouvernement, qui devra en évaluer les progrès "par trimestre et par an".

L'UE a suggéré que cette agence comporte des représentants étrangers et s'inspire du modèle allemand de la Treuhandanstalt, chargée des privatisations en Allemagne de l'est après la chute du mur.

Pour "renforcer le processus d'application" des réformes votées, dans un pays où les lois restent souvent lettre morte, "le FMI, des Etats-membres de l'UE et la Commission" founiront aussi une "assistance technique", tandis qu'un "mécanisme de suivi" sera créé, stipule le communiqué.

Avant qu'il ne soit rendu public, le ministère grec des Finances s'était limité à faire état de la conclusion "positive" de l'audit mené depuis le 11 mai par la Troïka sur les comptes de la Grèce.

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