Le nom du président syrien figurerait dans la liste des dirigeants visés par de nouvelles sanctions décidées lundi par les ministres européens des Affaires étrangères, pour leur rôle dans les répressions sanglantes de la contestation du régime.
AFP - Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d'interdire de visa et de geler les avoirs du président syrien Bachar al-Assad, en raison de la répression du mouvement de contestation de son régime, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Son nom ainsi que ceux d'une dizaine d'autres responsables vont être publiés mardi au Journal Officiel de l'UE, s'ajoutant à une première liste de 13 figures clé du régime syrien --dont un frère du président et plusieurs cousins-- frappés depuis le 10 mai d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs.
Le bilan de la répression du mouvement de contestation qui ébranle le régime de Bachar al-Assad depuis la mi-mars dépasse les 900 morts, selon l'ONU et des ONG, les ministres européens des Affaires étrangères se sont décidés lundi à sanctionner le président syrien en personne.
Lors de l'adoption de leur premier train de sanctions il y a moins de deux semaines, les 27 pays de l'UE avaient alors également décrété un embargo sur les armes et suspendu l'aide au développement européenne.
Cette décision met un terme à près d'un mois de tergiversations et de difficiles discussions entre les 27 Etats européens sur l'opportunité ou non de sanctionner M. al-Assad en personne.
Les Etats-Unis avaient franchi le pas dès mercredi dernier, leur président Barack Obama prévenant Bachar al-Assad qu'il avait le choix entre "diriger la transition, ou s'écarter".