![Sarkozy rend hommage à la Résistance lors de la cérémonie du 8-Mai Sarkozy rend hommage à la Résistance lors de la cérémonie du 8-Mai](/data/posts/2022/07/16/1657962390_Sarkozy-rend-hommage-a-la-Resistance-lors-de-la-ceremonie-du-8-Mai.jpg)
Après avoir déposé la traditionnelle gerbe à la mémoire du Général de Gaulle sur les Champs-Élysées à Paris, le président français a exhalté dans un discours les valeurs de la Résistance.
AFP - Nicolas Sarkozy a célébré dimanche le 66e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 à Port-Louis, sur les côtes du Morbihan, en rendant hommage à l'esprit de résistance et aux souffrances de la Bretagne pendant la Seconde guerre mondiale.
Alors que le chef de l'Etat venait de commencer son discours à l'occasion du 66e anniversaire de la victoire des Alliés, un homme a lancé d'une voix forte: "votre politique est une insulte, c'est la mort de la liberté, de l'égalité et de la fraternité!". Il a répété la phrase plusieurs fois de manière très audible par l'assistance, composée de plusieurs centaines de personnes, avant d'être évacué par une demi-douzaine de membres du service d'ordre. Selon l'Elysée, le "fauteur de trouble" est un conseiller municipal communiste de la ville voisine de Lanester, Vladimir Bizet-Sefani, également militant CGT. (AFP)
"Pendant ces quatre années, les Bretons auront montré une capacité d'endurance et de résistance hors du commun. Ils ont pris la mer au plus gros de la tempête en 1940, ils ont vécu sous un déluge de feu, ils ont livré bataille", a rappelé M. Sarkozy lors d'un discours qui clôturait la cérémonie.
"Au nom de la France, souvenons-nous de cette formidable endurance, souvenons-nous de cette détermination, souvenons-nous que lorsque tout paraissait perdu des hommes ont tenu, des hommes n'ont rien lâché, n'ont rien cédé, ni de leurs convictions, ni de leur amour de la France. Et ils ont finalement emporté la victoire", a poursuivi le chef de l'Etat, "l'espoir a toujours un nom: le courage".
L'enfer et l'honneur des Bretons en résistance
Nicolas Sarkozy a notamment rappelé que de nombreux habitants de la petite île bretonne de Sein avaient fait partie des premiers Français à répondre à l'appel du 18 juin en le rejoignant à Londres. "Ce jour-là, ces marins avaient déjà commencé à sauver l'honneur de notre pays", a-t-il dit.
Le président a également évoqué "l'apocalypse" subie par les populations des ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, dont les installations militaires allemandes ont été bombardées par les Alliés pendant plus de quatre ans.
Il a aussi exalté la mémoire de la Bretagne des réseaux ou du maquis de Saint-Marcel (Morbihan) en juin 1944, et rendu hommage aux 69 résistants exécutés en 1944 à Port-Louis.
"Nous nous devons à cet héritage, il est celui d'une génération qui a connu l'enfer et qui a voulu nous l'épargner pour toujours", a conclu Nicolas Sarkozy.
Avant ce discours, la frégate de Grasse et ses 21 coups de canon et 3 avions de combat Rafale ont ouvert la cérémonie. Le chef de l'Etat a également déposé une gerbe au mémorial des 69 fusillés de la citadelle de Port-Louis et s'est recueilli devant le monument aux victimes de la déportation.