Places et rues, mais aussi tous lieux et institutions portant le nom du président déchu ou de son épouse seront renommés : un tribunal a décidé d'éliminer le nom "Moubarak" de l'espace public égyptien.
AFP - Un tribunal du Caire a décidé de supprimer les noms du président déchu Hosni Moubarak et de son épouse de toutes les places publiques d'Egypte, a annoncé jeudi l'agence officielle Mena.
Selon l'agence, le juge des référés Mohammed Hassan Omar a décidé que les noms de Hosni Moubarak et de son épouse Suzanne soient supprimés des places publiques, des avenues, des bibliothèques et d'autres lieux et institutions dans le pays.
"La légitimité révolutionnaire qui appelle à juger tous les corrompus et à combattre tous les aspects de la corruption, du népotisme et à asseoir une nouvelle vie politique fondée sur la démocratie et la transparence nous dicte de supprimer le nom de l'ancien président de toutes les places publiques", a déclaré le tribunal dans ses attendus.
Selon le texte, "le peuple découvre tous les jours l'étendue des affaires de corruption touchant d'anciens ministres et responsables qui ont régné sur le pays sous la direction de Moubarak et de sa famille".
Chassé du pouvoir par la rue le 11 février, Hosni Moubarak, 82 ans, a été hospitalisé le 12 avril après un interrogatoire dans le cadre d'une enquête sur la répression des manifestations de janvier et février, qui a fait plus de 800 morts selon des sources officielles.
Ses fils Gamal et Alaa ont été placés également en détention pour 15 jours dans le cadre de la même enquête. Tous les trois font aussi l'objet d'une autre enquête pour corruption.
Haidi Rassekh, l'épouse de Alaa, et Khadiga al-Gammal, l'épouse de Gamal, seront interrogées mardi sur leur "enrichissement et l'origine de leur fortune", a par ailleurs annoncé jeudi une source judicaire.
Un procès de M. Moubarak et des membres de sa famille fait partie des principales revendications des protestataires. L'ancien président dirigeait l'Egypte depuis 1981.