À Mestalla (Valence), le Real Madrid a dû attendre la prolongation pour décrocher la Coupe du Roi, son premier titre depuis 2008. Un but de Cristiano Ronaldo à la 103e minute a permis aux Merengues de s'imposer sur le Barça (1-0).
Il aura fallu dix-huit ans pour que le Real Madrid, vainqueur du FC Barcelone (1-0, a.p.), ajoute à son palmarès sa 18e Coupe du Roi. Au terme d’une finale haletante, les hommes de José Mourinho sont finalement parvenus à forcer la décision en prolongations, sur une tête rageuse de Cristiano Ronaldo (103e).
Pour le Real comme pour son emblématique entraîneur José Mourinho, ce succès en Coupe permet avant tout d’assurer au club madrilène qu’il ne bouclera pas sa troisième saison consécutive sans engranger au moins un titre.
Face au Barça de Josep Guardiola, les Merengues ont parfaitement maîtrisé l’aspect tactique de la confrontation. Comme samedi dernier en Liga, où le premier des quatre Clasico s’était soldé par un nul (1-1), les Madrilènes se sont présentés dans un schéma ultra-défensif, laissant leurs principaux atouts offensifs (Benzema, Higuain et Adebayor) au repos.
Paradoxalement, ce sont les joueurs du Real, en contre, qui ont porté les premières escarmouches dans la zone de vérité adverse. Dès la 12e minute, Mascherano a été contraint de sortir une frappe de Cristiano Ronaldo.
Peu après une demi-heure de jeu, c’est le portier catalan Pinto qui a dû s’interposer sur une nouvelle tentative de l’international portugais (36e).
Les Merengues auraient même pu ouvrir le score en toute fin de première période si la reprise de la tête de Pepe n’avait pas été renvoyée par la transversale, à la 44e minute.
À chaque équipe sa mi-temps
En seconde période, les Blaugranas, vraisemblablement secoués dans les vestiaires par ‘Pep’ Guardiola, ont retrouvé leur énergie habituelle. Un recadrage mental et tactique qui a permis aux Catalans de retrouver leurs fondamentaux faits de passes courtes portées vers l’avant.
Pedro (51e), Villa (57e) puis Messi (69e) ont profité des offrandes, mais sans parvenir à accrocher le cadre. Pedro aurait même pu propulser les siens vers un nouveau titre si son but n’avait pas été refusé pour un hors-jeu à la 69e minute. À l’heure de jeu, le Barça avait nettement pris l’ascendant sur des Merengues recroquevillés en défense.
C’est alors qu’Iker Casillas, toujours l’un des meilleurs portiers en activité, est entré en action. Impérial sur une volée de Messi, reprise dans la foulée par Pedro (75e), "San Iker" s’est interposé ensuite sur une tentative d’Iniesta (81e) pour offrir aux siens une prolongation à suspens.
À l’image du match, le Barça a tenu le ballon durant la majeure partie de cette demi-heure supplémentaire, mais c’est le Real qui s’est montré le plus dangereux en contre-attaque. Après une cinquième occasion franche à la 98e, Cristiano Ronaldo a enfin fait parler son efficacité habituelle. À la 103e, la star merengue, sur un centre magnifique de Di Maria est parvenue à catapulter le cuir dans les filets de Pinto et a offert au Real son premier titre depuis 2008.
De bon augure
Pour le club phare de la capitale ibérique, cette première victoire de la saison face au Barça est aussi importante sur le plan comptable que symbolique. Déjà, le nul arraché à 10 contre 11 samedi (1-1) avait permis aux Merengues de mettre fin à une série de cinq défaites de rang face à son rival historique.
Surtout, il officialise le retour au premier plan d’une formation distancée en Liga (2e à huit points), alors que se profilent les actes III et IV de la série de confrontations Real-Barça, les 27 avril et 3 mai prochains en demi-finale de Ligue des Champions.
Pour la première fois de la saison, le FC Barcelone voit son hégémonie continentale ouvertement contestée. Une remise en question qui intervient au pire moment de la saison pour la machine à gagner de ‘Pep’ Guardiola… et au meilleur moment pour son éternel concurrent.