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"La nuit tombe sur Abidjan..."

Presse internationale, VENDREDI 8 AVRIL. La Côte d’Ivoire à la une des journaux internationaux qui dresse un bilan très noir de la situation. A voir aussi : les insurgés en Libye, sans expérience ni organisation... Et aussi : Une fusillade meurtrière secoue le Brésil…

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     La confusion règne en Côte d’Ivoire : impossible de dire qui des les forces pro-Ouattara ou des pro-Gbagbo a l'avantage. Et la guerre continue de faire rage dans le pays… Une guerre qui alimente les récits très sombres des quotidiens internationaux comme The Independent qui titre :« La nuit tombe sur Abidjan… »
 « Les derniers occidentaux s’en vont. Restent les gens ordinaires, terrifiés et affamés, piégés dans la plus grande ville de Côte d’Ivoire, pendant que des gangs armés et des pillards parcourent les rues. Les Nations Unies sont certes intervenues, mais un combat final sanglant semble inévitable. » écrit The Independent.
Les combats font de nombreuses victimes. Notamment parmi les populations civiles. « Pillages, gangs, cadavres calcinés : la ville ressemble à une zone de tremblement de terre»  selon le quotidien britannique.
Laurent Gbagbo est encerclé dans son bunker. Il ne semble pas décidé à lâcher prise. Un blocus a été établi autour du périmètre de la résidence présidentielle, et il s'est retranché avec des armes lourdes et des mercenaires, refusant toute négociation. Mais selon le journal, même si Laurent Gbagbo est finalement délogé de son bunker souterrain assiégé, la Côte d’Ivoire aura encore un long et tortueux chemin à parcourir. Et le pays amèrement divisé aura bien du mal à panser ses blessures. » Nous dit l’éditorialiste Jérôme Taylor. « Sa chute ne changera pas grand-chose : elle ne parviendra pas à dépassionner les jeunes membres des milices ni à réparer un pays qui a été coupé en deux pendant les dix dernières années. »
     Dans ce conflit, la France joue un rôle central. La force Licorne est entrée en jeu mais selon certains journaux, elle a trop de scrupules à intervenir et ne prend que des actions de demi-mesure. C’est ce qu’affirme notamment le journal burkinabé : L'Observateur Paalga dans cet article : «  Les faux scrupules de la Licorne ». Selon lui, la France devrait agir, plus radicalement, puisqu’elle est déjà massivement présente : « boire le calice jusqu’à la lie. »
« C’est le pays tout entier qui s’en trouve paralysé. Combien de temps encore devra durer cette situation qui exaspère et clochardise les Abidjanais ? Tout simplement, on l’ignore. Et pourtant ! La force Licorne, c’est un secret de polichinelle, est celle qui aura été d’un apport providentiel dans la bataille d’Abidjan » écrit l’éditorialiste Jean-Claude Kongo.
Selon lui, la Force Licorne devrait intervenir, plus brutalement en allant chercher Gbagbo dans son bunker, manu militari. « Voilà qui soulagerait tout le monde et permettrait à un pays agonisant de commencer à renaître de ses cendres. Il n’est pas permis à un Gbabgo, même illuminé, de prendre en otage la vie de millions d’Ivoiriens. Forces françaises de la Licorne, rendez service à l’humanité. S’il vous plaît ! » conclut le journaliste.
      Autre conflit, un peu occulté par la Côte d’Ivoire ces derniers jours : la Libye. Et la presse s’intéresse de près aux rebelles anti-Kadhafi…
Des insurgés qui manquent cruellement d’expérience et d’organisation selon The International Herald Tribune qui titre « L’armée rebelle est faible sur tous les plans » L’article insiste d’ailleurs sur le fait que ces rebelles ne sont pas une armée à proprement parler. Contrairement à d’autres pays (c’est le cas en Côte d’Ivoire), les rebelles qui ont pris les armes en Libye n’avaient aucune expérience, citant le témoignage d’un jeune combattant  qui dit se battre depuis 37 jours mais n’avoir jamais reçu aucune consigne.
     Également traitée par la presse internationale, la fusillade meurtrière au Brésil…  Un homme a ouvert le feu jeudi dans une école primaire de Rio de Janeiro, tuant 12 personnes et en blessant 18 autres. C’est à la une de la presse internationale, et brésilienne bien sûr.
En première page du journal britannique The Guardian par exemple on retrouve cette histoire tragique. « Il est entré dans une classe en disant qu’il allait faire un discours. Il a tué 12 personnes »
C’est le pire massacre perpétré dans une école dans l’histoire du pays nous dit le quotidien britannique.
Les journaux brésiliens reviennent aussi tous sur la tragédie comme O Dia.Le quotidien raconte la fusillade. Le tireur, un jeune homme de 24 ans était un ancien élève de l'école, âgé aujourd'hui de 24 ans.  Dans une lettre, il a écrit vouloir mourir. «Rien qui soit impur ne pourra toucher mon sang», écrit le tueur et il donne d'étonnantes instructions pour son inhumation.  «Ceux qui s'occuperont de mon inhumation devront retirer tous mes vêtements, me laver, me sécher et m'envelopper totalement dévêtu dans un drap blanc qui se trouve dans cet établissement, dans un sac que j'ai laissé dans la première salle du premier étage». Des éléments qui montrent, selon le quotidien brésilien, que ses actes étaient prémédités.
Le quotidien qui publie sur son site des vidéos, de l’intérieur de l’école et des témoignages, poignants, d’enfants de l’école, évidemment très choqués.
Les liens soulignés renvoient, lorsque cela est possible, vers les articles cités, mais certains journaux offrent à leurs lecteurs un contenu web différent du contenu papier. NB : Cette page n’est ni un blog, ni un article, mais un aperçu du travail de préparation de la chronique vidéo ci-dessus.
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