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Investi président du Venezuela le 2 février 1999, Hugo Chavez célèbre son dixième anniversaire à la tête de l'État. Il mène campagne en faveur d'une révision constitutionnelle permettant sa réélection en 2012.

AFP - Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a célébré lundi le 10e anniversaire de son arrivée à la tête de l'Etat, sans abandonner son intense campagne en faveur d'une révision constitutionnelle qui permettrait sa réélection à l'issue de la fin de son actuel mandat en 2012.

Le président vénézuélien, investi président le 2 février 1999 après sa victoire à la présidentielle de décembre 1998, a estimé que ses 10 ans de mandat pouvaient se résumer "en trois mots : révolution, indépendance et socialisme".

Après une cérémonie solennelle devant les restes du héros de l'indépendance Simon Bolivar au Panthéon national, M. Chavez, accompagné de ses principaux alliés dans la région, les présidents nicaraguayen Daniel Ortega, bolivien Evo Morales et hondurien Manuel Zelaya, a participé à un rassemblement de plusieurs milliers de ses partisans à Caracas.

Etaient également présents le premier vice-président cubain José Ramon Machado et le Premier ministre de Dominique, Roosevelt Skerrit.

Lundi a été déclaré férié.

"Chavez ne part pas", "Vive la Révolution bolivarienne!", "Chavez, candidat en 2012", proclamaient les pancartes dans la foule vêtue de rouge.

Le 15 février, les Vénézuéliens devront se prononcer par référendum sur une révision constitutionnelle visant à lever les limitations du nombre de mandats électifs, dont le mandat présidentiel, et permettre ainsi à M. Chavez de se présenter à nouveau lors de la présidentielle de fin 2012.

L'actuel mandat de M. Chavez, réélu en 2006, se termine début 2013 et la Constitution lui interdit pour l'heure de se représenter. Mais le président vénézuélien, chantre du "socialisme du XXIe siècle", soutient qu'il doit rester au pouvoir au moins jusqu'en 2019 pour "consolider les réussites de la révolution".

En ce 2 février 2009, se termine la deuxième période "de la révolution bolivarienne et commence un troisième cycle", a déclaré le président. "Et j'ose pronostiquer combien de temps va durer la troisième période: d'aujourd'hui au 2 février 2019".

L'opposition affirme que cette modification constitutionnelle a déjà été rejetée en 2007 lors d'un référendum portant sur une ample révision de la Constitution.