Presse française, Mardi 15 MARS. La menace d’une catastrophe nucléaire au Japon fait la Une de toute la presse française ce matin. "Le spectre d’un nouveau Tchernobyl" plane sur le pays, et hante les esprits.
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La peur d’une catastrophe nucléaire est montée d’un cran.
"Le spectre d’un nouveau Tchernobyl" plane désormais sur le Japon pour le Parisien . Un scénario catastrophe qui pourrait se traduire par des risques accrus de cancer dans l’ensemble du pays et peut-être même au-delà de ses frontière.
Le Parisien envisage donc ce matin le pire ; il évoque aussi le cas de la France, deuxième puissance nucléaire au monde. La France où Nicolas Sarkozy nous dit le Parisien n’est pas prêt à organiser un référendum sur l’atome ; il a répété qu’il n’était "pas question de sortir du nucléaire".
Mais "il y a peut-être des leçons à tirer en France" de ce qui est entrain de se passer au Japon, c’est ce que nous explique la patronne d’Areva, Anne Lauvergeon. La présidente du géant nucléaire français qui nous assure qu’à "Areva, mon obsession a toujours été la sûreté et la sécurité. C’est la raison pour laquelle nous avons développé ce réacteur de troisième génération, L’EPR, qui intègre toutes les leçons des accidents passés. Ainsi, dans un EPR, même s’il y a fusion du cœur, il n’y aurait pas de sortie de radioactivité ni dans le sol, ni dans l’air".
Anne Lauvergeon qui en profite pour égratigner les écolos au passage, accusés de "surfer sur la vague de l’émotion".
A voir aussi ce matin la Une funèbre, poignante de Libération : "La terre des morts", avec le paysage apocalyptique d’un pays dévasté.
A voir aussi dans le journal, le récit de l’une de ces villes du nord-est du pays, la région la plus touchée par le tremblement de terre et le tsunami, où l’océan rejette les corps par centaines.
Libération qui revient aussi ce matin sur le risque nucléaire et la nécessité pour la filière de faire preuve de transparence. De la "transparence, là-bas, au Japon, (pour) que les Japonais puissent se préparer comme ils se préparent depuis toujours au risque sismique. Mais transparence, ici aussi, en France, sur les vices et les vertus d’une source d’énergie qui fait peur. (…) Personne n’a oublié les experts menteurs expliquant, après Tchernobyl, que le nuage radioactif avait épargné la France, et la volonté de manipuler les opinions publiques. Cette peur, on s’en aperçoit, est intacte".
L’exigence de la transparence à lire aussi dans l’édito de la Croix .
"Devant les risques irréductibles de (l’énergie nucléaire) faire comme si les décisions pouvaient continuer à être prises dans une opacité ouatée, entre dirigeants politiques, investisseurs et experts militants de la filière, serait irresponsable".
Incertitudes sur lesquelles reviennent enfin ce matin les Echos : "Nucléaire, l’heure est désormais au doute"….
A voir, pour terminer, dans le Figaro , "Le drame japonais (qui) menace l’avenir du nucléaire". "L’onde de choc de la catastrophe" est mondiale…
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