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La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, démissionne

Au cœur d'une polémique sur son séjour en Tunisie fin décembre, la chef de la diplomatie française a annoncé qu'elle quittait ses fonctions, dans une lettre au président Nicolas Sarkozy. Elle affirme toutefois n'avoir "commis aucun manquement".

AFP - La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a annoncé dimanche sa démission dans une lettre au président Nicolas Sarkozy communiquée à l'AFP, tout en affirmant n'avoir "commis aucun manquement".

"Bien qu'ayant le sentiment de n'avoir commis aucun manquement, j'ai (...) décidé de quitter mes fonctions de ministre des Affaires étrangères et européennes", déclare Michèle Alliot-Marie dans cette lettre qui débute par "Cher Nicolas". "Je vous demande de bien vouloir accepter ma démission", dit-elle.

"Depuis quelques semaines, je suis la cible d'attaques politiques puis médiatiques, véhiculant, pour créer la suspicion, contre-vérités et amalgames", souligne aussi Michèle Alliot-Marie, qui était en fonctions depuis la mi-novembre après avoir été ministre dans différents gouvernements depuis 2002.

"Depuis quinze jours, c'est ma famille qui subit de la part de certains médias un véritable harcèlement dans sa vie privée" et "je ne puis accepter que certains utilisent cette cabale pour essayer de faire croire à un affaiblissement de la politique internationale de la France", ajoute-t-elle.

"J'ai une trop haute idée de la politique au service de la France pour accepter d'être utilisée comme prétexte à une telle opération" et "j'ai une trop grande loyauté et amitié à votre égard pour accepter que votre action internationale puisse, en quoi que ce soit, en souffrir", précise-t-elle.

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La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, démissionne

Depuis le début de l'année, Michèle Alliot-Marie avait accumulé les maladresses en raison de vacances fin 2010 en Tunisie alors que la révolte y avait commencé et une série de déclarations ayant provoqué des polémiques et des appels à sa démission, venus de l'opposition comme des rangs de la majorité présidentielle.

Selon son cabinet, elle a rencontré Nicolas Sarkozy en début d'après-midi pour lui remettre sa lettre de démission.

Elle devrait être remplacée par l'actuel ministre de la Défense, Alain Juppé, ont indiqué plusieurs sources gouvernementales.