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Suivez en direct les évènements de la 17e journée de contestation

Lors d'une allocution télévisée, le président égyptien a annoncé qu'il ne démissionnerait pas. Le chef de l'État s'est toutefois engagé à céder ses prérogatives au vice-président. Sur la place Tahrir, les anti-Moubarak expriment leur colère.

16h30 : Le Premier ministre Ahmed Chafik déclare à la BBC que Moubarak pourrait démissionner.

Le Conseil supérieur des forces armées égyptiennes est réuni au Caire et s'apprête à répondre aux demandes des manifestants dans un communiqué, rapporte une chaîne de télévision par satellite.

16h : Des milliers de travailleurs, venant notamment de l'industrie textile, de la métallurgie et des télécommunications, ont arrêté le travail pour prendre part à des sit-in ou à des défilés dans tout le pays. Ils réclament de meilleurs salaires et conditions de travail. Quelque 3 000 travailleurs de sociétés travaillant pour l'Autorité du canal de Suez sont également en grève, selon Reuters.

Selon le groupe Human Rights Watch (HRW), l'armée égyptienne a arrêté et incarcéré au moins 119 personnes - manifestants, militants des droits de l'homme et journalistes - depuis que les militaires ont été déployés dans les rues. On ignore combien sont toujours en détention.

14h : Le parti de gauche Tagamou a annoncé son retrait des négociations sur les réformes politiques lancées en Égypte, estimant que les autorités restaient sourdes aux exigences populaires. Le "dialogue national" engagé dimanche sous l'égide du vice-président Souleimane comprend plusieurs petits partis de l'opposition laïque et les Frères musulmans.

Côté manifestations, des milliers de médecins et étudiants en médecine, vêtus de manteaux blancs et des avocats en robes noires, manifestent dans les rues du Caire, selon les correspondants d’Al-Jazira. Ils sont acclamés par la foule, place Tahrir.

13h : Selon l'ancien président iranien Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, l'Égypte a besoin d'un "imam Khomeiny". Dans une interview publiée aujourd’hui par le quotidien radical "Jomhouri Eslami", il appelle les Égyptiens à poursuivre les manifestations. L’Iran avait affirmé récemment que les révoltes égyptiennes étaient le signe d’un "réveil islamique".

De son côté, la Chine a estimé que les pays étrangers ne devaient pas se mêler des affaires intérieures de l’Égypte... une petite pique adressée indirectement aux États-Unis et à l’Union européenne qui ont appelé à une transition démocratique au Caire.

Quant à la contestation sur le terrain, des manifestants ont saccagé le siège de la police à Port-Saïd (nord-est), après en avoir fait de même la veille avec le gouvernorat, ont indiqué des témoins à l'AFP.

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Portrait de Wael Ghonim, cybermilitant devenu une icône en Égypte
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12h : L’armée se fait de plus en plus présente dans la capitale égyptienne, selon Al-Jazira. Les manifestants craignent d’être délogés à tout moment. "Il est difficile d’imaginer que les militaires interviennent. Jusqu’à maintenant, ils ont toujours refusé de tirer sur la foule", explique Virginie Herz, l'une des envoyées spéciales de FRANCE 24, au Caire. "Cependant, on peut envisager une intervention de la police que l’on espère sans brutalité. Il y a des femmes et des enfants ici".

D'autre part, l'informaticien égyptien Wael Ghonim, cadre chez Google, cybermilitant devenu l'icône du soulèvement contre Moubarak après avoir passé 12 jours aux mains des services de sécurité de l’État, a promis dans un tweet qu'il ne ferait pas de politique une fois atteint le but de la contestation.

10h : L’Égypte entre, ce jeudi, dans sa 17e journée de révolte. Les manifestants sont toujours sur le pied de guerre, réclamant le départ d’Hosni Moubarak. Selon Virginie Herz, l'une des envoyées spéciales de FRANCE 24 en Égypte, la mobilisation s’étend et ne montre "aucun signe d’essoufflement". "Les syndicats de journalistes, d’avocats et d’artistes doivent se greffer au mouvement et manifester aujourd’hui", rapporte-t-elle.

Selon les correspondants d’Al-Jazira, environ 5000 médecins et étudiants en médecine ainsi que les employés des transports publics devraient également rejoindre les rangs des protestataires aujourd’hui.

La crainte d’une intervention armée pour déloger les manifestants de la place Tahrir ne cesse de grandir.

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"La mobilisation ne s'essouffle pas"

Mercredi, les protestataires ont encerclé le Parlement et le siège du gouvernement. Par ailleurs, la contestation gagne désormais d’autres villes du pays. À El Kharga, à 400 km au sud du Caire, cinq personnes ont été tuées à la suite de heurts violents entre manifestants et policiers.

Durcissant le ton à l'égard des manifestants qui ont rejeté toutes les mesures d'apaisement du régime, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a prévenu que l'armée interviendrait "en cas de chaos pour reprendre les choses en main".

Le quotidien britannique The Guardian a, à ce propos, fait état de témoignages accusant les militaires d'avoir détenu au secret des centaines de manifestants et d'en avoir torturé certains.

De son côté, Washington a haussé le ton, exhortant le gouvernement égyptien à en faire davantage pour répondre aux revendications de la population. Lors d'une conversation téléphonique avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite, l'un des principaux alliés des États-Unis dans la région, le président Barack Obama a souligné "l'importance de prendre des mesures immédiates pour une transition en bon ordre qui soit significative, durable, légitime et qui réponde aux aspirations du peuple égyptien".

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Les États-Unis haussent le ton