
Alors qu'un quotidien mexicain a annoncé, samedi, la libération de Diego Fernandez de Cevallos, enlevé au mois de mai, plusieurs médias ont ensuite démenti l'information. Celui-ci avait brigué la présidence mexicaine en 1994.
AFP - Un quotidien mexicain a annoncé samedi la libération de Diego Fernandez de Cevallos, un ancien candidat à la présidence du Mexique enlevé en mai dernier, une information qui n'a pas été confirmée officiellement et que d'autres médias ont démentie.
Diego Fernandez de Cevallos, un proche du président mexicain Felipe Calderon, a été libéré "sain et sauf" par ses ravisseurs un peu plus de six mois après son enlèvement, et se trouve chez lui, a annoncé tôt samedi l'édition électronique du quotidien indépendant El Universal, citant des sources dans sa famille.
Mais ni la police ni le Parquet, contactées par l'AFP, n'avaient confirmé la libération en milieu de matinée, alors que d'autres médias l'ont démentie.
"C'est faux", a déclaré à la radio privée Formato 21 un officiel proche de la négociation.
"Ca n'a été qu'une rumeur erronée", a affirmé l'édition internet du groupe de médias Milenio, expliquant que certains de ses dirigeants avaient eu un contact avec la famille.
"Une version circulant chez les fonctionnaires du Cabinet de sécurité (de la Présidence) signale que Diego Fernandez de Cevallos est recherché dans des localités du centre du pays, où il aurait été abandonné en mauvaise santé par ses ravisseurs", a indiqué en "une" un autre quotidien, La Jornada.
Toutefois, El Universal s'en tenait toujours à l'annonce de la libération du politicien.
M. Fernandez de Cevallos, 69 ans, avait disparu le 15 mai de son ranch de Queretaro, dans le centre du Mexique, où son 4X4 avait été retrouvé vide, taché de sang du même groupe que le sien.
Des photographies le représentant barbu et amaigri avaient été diffusées depuis par la presse et sur un réseau social internet.
El Universal avait déjà indiqué en octobre que la famille aurait payé "plus de 20 millions de dollars" de rançon à ses ravisseurs.
La famille avait demandé aux autorités de cesser les recherches, pour lui permettre de négocier avec les ravisseurs présumés.
M. Fernandez de Cevallos avait été candidat à la présidence en 1994 pour le parti actuellement au pouvoir, le Parti d'action nationale (PAN, conservateur).
Les enlèvements, très fréquents au Mexique, sont notamment pratiqués par les cartels de la drogue, dont les violences et les affrontements avec les forces de l'ordre ont fait 28.000 morts depuis décembre 2006, à l'arrivée de M. Calderon au pouvoir.