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L'ouragan Tomas a fait un mort à Haïti

La tempête tropicale Tomas est redevenue un ouragan à l'approche d'Haïti. De violentes pluies ont fait un mort. Elles aggravent les conditions de vie dans les camps de fortune abritant les victimes du séisme de janvier.

REUTERS - Tomas est redevenu un ouragan de catégorie 1, sur les cinq que comporte l'échelle de Saffir-Simpson, à l'approche du littoral ouest de Haïti, où de fortes pluies se sont abattues vendredi sur les camps surpeuplés des victimes du tremblement de terre du 12 janvier.

Une personne s'est noyée dans la nuit de jeudi à vendredi en tentant de traverser une rivière dans la région de Grande-Anse, au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, et des inondations ont été signalées dans la ville des Cayes, sur la côte sud, a annoncé Alta Jean-Baptiste, le directeur de la protection civile.

À Port-au-Prince, où le séisme de janvier a fait plus de 250.000 morts et 1,3 million de sans-abri, les réfugiés ont passé la nuit sous les averses dans les camps de toile et sous des abris précaires.

Jeudi, le président René Préval est intervenu sur les ondes de la radio nationale pour inviter ses compatriotes à prendre des précautions et à respecter les consignes d'évacuation pour échapper aux rafales de vent, aux vagues déferlantes et aux pluies torentielles.

"Protégez votre vie", a lancé le chef de l'Etat d'un pays mis à genoux par le séisme de janvier et qui connaît un nouveau fléau depuis quelques semaines - une épidémie de choléra.

Écoles fermées

Dans un avis publié vendredi avant l'aube, le Centre américain de veille cyclonique de Miami (NHC) prédit un renforcement de Tomas dans les prochaines 24 heures avant un affaiblissement d'ici quatre jours.

"Tomas est redevenu un ouragan. La plus grave menace que ce cyclone tropical devrait continuer à faire peser sont de fortes précipitations risquant de provoquer des inondations subites et de dangereux glissements de terrain sur une partie de Haïti et de la République dominicaine dans les 48 heures à venir" prévient le NHC.

Vendredi à 15h00 GMT, Tomas se dirigeait vers l'ouest d'Haïti, sur un axe nord-est, et se trouvait à environ 230 km de Port-au-Prince, avec des vents soutenus de 140 km/h.

On ne faisait pas état de destructions importantes. "Jusqu'ici, on s'en tire plutôt bien", a dit Leonard Doyle, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Nos grandes craintes concernent les personnes vivant sur les flancs des montagnes exposées aux rafales de vent et aux risques d'éboulement et d'inondations subites", a-t-il ajouté.

Toutes les écoles de l'île sont fermées depuis jeudi à titre de précaution. Les pensionnaires des camps de déplacés ont passé une nuit agitée alors qu'il pleuvait à verse. Chaque camp est géré par un comité chargé de maintenir l'ordre et d'alléger le sort des plus vulnérables.

"Nous transférons les personnes âgées et les familles avec de jeunes enfants dans des abris de la Croix-Rouge", raconte Yves-Marie Sopin dans un camp abritant cinq milliers de personnes dans les jardins de la Primature.