La Haute Cour pénale irakienne a condamné à mort l'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, pour son rôle dans l'élimination des partis islamiques. Son fils Ziad Aziz estime que cette sentence est "une vengeance".
La Cour suprême irakienne a condamné mardi Tarek Aziz, ancien bras droit de Saddam Hussein, à la peine de mort pour avoir participé à la persécution de partis islamiques, annonce la justice.
Il s'agit de la première condamnation à la peine capitale de Tarek Aziz, ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, qui a été le visage du régime irakien en tant que chef de la diplomatie après l'invasion du Koweït, en 1990.
Il purge déjà une peine de quinze années de prison pour son implication dans le meurtre de commerçants en 1992 et une autre de sept ans pour la déportation forcée de Kurdes dans le nord de l'Irak.
Une condamnation "qui prouve la crédibilité de Wikileaks"
Son fils Ziad Aziz a affirmé à l'AFP que cette condamnation à mort constitue une "vengeance" qui prouve "la crédibilité des informations de WikiLeaks".
"La condamnation à mort de mon père est une opération de vengeance contre tout ce qui a trait au passé en Irak et prouve la crédibilité des
informations publiées par le site WikiLeaks", ont déclaré Ziad Aziz, qui réside en Jordanie, ainsi que les autres membres de la famille directe de l'ancien vice-Premier ministre irakien.
"Comme le démontre WikiLeaks dans les documents publiés, il s'agit d'opérations de vengeance et d'élimination de toute personne ayant eu des liens avec le passé", a ajouté Ziad Aziz en référence au régime de Saddam Hussein. Ziad Aziz, qui a entendu la nouvelle à travers les médias, s'est dit "sidéré".
Une "honte" selon son fils
"Mon père n'a jamais rien eu à voir avec les partis religieux. Ce verdict est une honte", a-t-il dit. "Mon père a été lui même victime d'un parti religieux, Al-Daawa", actuellement dirigé par le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki.
Ziad Aziz faisait référence à une attaque à la grenade contre Tarek Aziz dans une université à Bagdad en avril 1980, où il avait prononcé un discours. Il avait été blessé. "Quand ont-ils eu le temps d'étudier le verdict ? Ils n'ont pas écouté les avocats de la Défense de mon père ? De quelle justice parle-t-on ?", a-t-il encore dit.