Lors d'un sommet des États riverains de l'Arctique organisé à Moscou, le président islandais a appelé les cinq pays concernés - Russie, Norvège, États-Unis, Canada et Danemark - à mettre fin à leurs revendications territoriales dans la région.
AFP - Le président de l'Islande, Olafur Ragnar Grimsson, a appelé mercredi à mettre un terme aux tensions autour de l'Arctique, rappelant selon lui "l'époque de la guerre froide", alors que des représentants des Etats riverains de cette région étaient réunis à Moscou.
"L'époque de la guerre froide, lorsque l'Arctique était une région de tensions, est révolue", a déclaré le président islandais, selon l'agence russe Itat-Tass.
"Les pays de la région ne devraient pas discuter de revendications territoriales les uns contre les autres, mais engager un dialogue", a ajouté le président, s'exprimant en marge d'un forum organisé sur deux jours par la Société géographique de Russie.
Rendues plus accessibles grâce au recul de la banquise et aux avancées technologiques, les vastes richesses supposées de l'Arctique attirent les convoitises des pays riverains de la région (Russie, Norvège, Etats-Unis, Canada et Danemark via le Groenland). Chacun de ces cinq pays arctiques a des revendications empiétant sur le territoire d'un autre.
S'exprimant lors du forum, le conseiller du président russe pour le climat, Alexandre Bedritski, a indiqué que l'économie russe dépendait fortement de cette région.
"Le secteur russe de l'Arctique, où vivent près de 1,5% de la population de Russie, assure près de 11% du produit national russe et correspond à 22% du volume total des exportations russes", a-t-il indiqué, cité par Ria-Novosti.
Selon lui, l'Arctique concentre environ 20-25% des réserves mondiales d'hydrocarbures.
Les géologues de l'Institut de surveillance géologique des États-Unis (USGS) estiment pour leur part que la région pourrait receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète.