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Les grandes étapes de la crise de l'entre-deux-tours

Avant de se dérouler le 7 novembre, le deuxième tour de l'élection présidentielle guinéenne a été reporté à trois reprises, plongeant le pays dans l'incertitude. Retour sur les dates-clés d'un feuilleton électoral à rebondissements.

27 juin : Premier tour de la présidentielle

29 juin : 20 des 24 partis engagés au premier tour dénoncent des fraudes électorales

3 juillet : La Céni publie les résultats provisoires. Cellou Dalein Diallo (UFDG) est crédité de 39,72 % des suffrages, Alpha Condé (RPG) de 20,67 %.

6 juillet : "Peiné" par les propos "offensants" proférés par des manifestants l’accusant d’avoir organisé des fraudes lors du premier tour, le président de la transition, le général Sékouba Konaté, menace de démissionner

9 juillet : La Céni annonce le report du second tour - initialement prévu le 18 juillet - à une date indéterminée

20 juillet : La Céni confirme le nom des deux candidats pour le second tour. Les résultats définitifs du premier tour accordent 43,69 % des voix au candidat de l’UFDG, contre 18,25 % à son adversaire du RPG

6 août : La Céni annonce le remplacement de son président, Ben Sékou Sylla, "retenu en France pour des soins médicaux", par Hadja Aminata Mame Camara. Un choix critiqué par le RPG, qui juge cette dernière trop proche de Cellou Dalein Diallo

9 août : Le second tour est fixé au 19 septembre 2010

Mi-août : Imputant à la Céni les problèmes d'organisation rencontrés au premier tour, le Premier ministre, Jean-Marie Doré, provoque un tollé en envisageant de réformer la Constitution et le code électoral pour associer le ministère de l’Administration du territoire et des Affaires politiques (Matap) à l’organisation du second tour. L’UFDG le soupçonne d’avoir "passé un deal" avec le RPG pour marginaliser la Céni

3 septembre : Les deux candidats signent un Protocole d’entente pour une élection apaisée sous l’égide du médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré

9 septembre : Ben Sékou Sylla, l’ex-président de la Céni, est condamné à un an de prison ferme et à 2 millions de francs guinéens d'amende. Il était accusé par le RPG d’avoir subtilisé des procès verbaux du premier tour. Simultanément, des dignitaires de Haute Guinée menacent d’appeler à boycotter le second tour pour protester contre l'annulation des résultats du premier tour dans plusieurs villes de la région. Une décision qui aurait, selon eux, lésé Alpha Condé…

11-12 septembre : De violentes échauffourées dans une banlieue de Conakry entre des partisans du RPG et de l’UFDG font un mort et une cinquantaine de blessés

12 septembre : Le gouvernement suspend la campagne électorale et interdit toute manifestation

13 septembre : Le Premier ministre, Jean-Marie Doré, n’exclut pas un possible report du second tour de la présidentielle

14 septembre : Décès de Ben Sékou Sylla des suites d’une longue maladie

15 septembre : La Céni annonce le report sine die du second tour, prévu pour le 19 septembre

4 octobre : Le déroulement du second tour de la présidentielle est fixé au 24 octobre

19 octobre : Cinq jours seulement avant la date retenue pour l'organisation du scrutin, le Malien Siaka Toumani Sangaré remplace Louncény Camara à la présidence de la Céni. Le départ de ce dernier était exigé par le candidat de l'UFDG, Cellou Dalein Diallo, qui l'accusait d'être trop proche d'Alpha Condé

22 octobre : Siaka Toumani Sangaré, le nouveau président de la Céni, annonce un nouveau report du scrutin, afin de ne pas "envoyer les électeurs aux urnes dans des conditions déplorables qui ne respectent pas les normes internationales, ce qui entraînerait ensuite la contestation des résultats"

22-23 octobre : Conakry et plusieurs villes de l'est du pays sont le théâtre de violences. Les policiers font usage de balles réelles. Plusieurs dizaines de blessés et au moins un mort sont à déplorer.

27 octobre : Le second tour de la présidentielle est fixé au 7 novembre

7 novembre : Second tour de l'élection présidentielle, qui a été reporté à trois reprises, plus de quatre mois après le premier tour de scrutin