AFP - Six personnes doivent comparaître à partir de lundi devant les assises des Bouches-du-Rhône pour leur participation présumée à la mise à mort d'un jeune homme, William Modolo, assassiné à coups de pierre après avoir été torturé dans les environs d'Aix-en-Provence en 2006.

Son corps avait été retrouvé dénudé et atrocement mutilé le 22 mai 2006 sur la commune de Saint-Cannat. Traces de viol, multiples ecchymoses, brûlures et plaies étaient repérables sur le corps du jeune homme à qui ses agresseurs avaient également arraché douze dents.

"Cette affaire n'a pas de nom, ce qu'ils lui ont fait, c'est abject", a déclaré à l'AFP Me Monique Touitou, avocate de la famille Modolo. Les accusés, selon elle, "ont fait assaut d'imagination dans l'horreur" et la victime n'était pour eux "plus un être humain : c'était une chose".

Les six personnes renvoyées aux assises ont connu des parcours chaotiques. Complètement désocialisés, voire sans domicile fixe ou en rupture complète avec leur milieu familial, les accusés étaient pour la plupart de très importants consommateurs de drogue (cocaïne et cannabis, notamment) et d'alcool.

C'est la déposition en gendarmerie de Barbara Jean-Louis, 28 ans, l'une des membres du groupe, qui avait permis l'interpellation des cinq autres personnes : Arnaud Frapech, 30 ans, Franck Julien, 39 ans, Jean-Pierre Planqueel, 32 ans, Aurélie Piteux, 24 ans, et Lucien Boursier, 57 ans.

Planqueel est accusé d'assassinat tandis que les autres sont mis en cause pour complicité. Ils comparaissent également pour torture et actes de barbarie.

Le verdict est attendu le 10 septembre.