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Obama assure que ses critiques contre BP ne visent pas Londres

Le président américain, Barack Obama, a indiqué au Premier ministre britannique, David Cameron, que ses critiques envers BP et sa gestion de la marée noire ne sont en aucun cas dirigées contre "l'identité nationale" britannique.

AFP -Le président américain Barack Obama a déclaré samedi au téléphone au Premier ministre britannique David Cameron que les critiques qu'il a exprimées contre BP ne visaient pas Londres, a annoncé Downing Street.

Ces critiques "n'ont rien à voir avec l'identité nationale" de la Grande-Bretagne, a-t-il dit selon Dowing Street.

Le président américain a également insisté sur le fait qu'il n'avait "aucun intérêt" à nuire au géant britannique du pétrole.

Les deux hommes d'Etat ont parlé pendant plus de trente minutes, selon une porte-parole de Downing Street.

"Le président et le Premier ministre sont convenus que BP devrait continuer -- comme ils (les responsables de BP) se sont engagés à le faire -- à travailler intensivement pour s'assurer que toutes les mesures raisonnables soient prises dès que possible pour gérer les conséquences de cette catastrophe", a ajouté la porte-parole.

"Le président Obama a dit au Premier ministre son point de vue sans équivoque sur le fait que BP est une société multinationale mondiale et que les frustrations sur la marée noire n'ont rien à voir avec l'identité nationale" britannique, selon la même source

"Le Premier ministre a insisté sur l'importance économique de BP pour le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d'autres pays. Le président a clairement indiqué qu'il n'avait aucun intérêt à nuire à la valeur de BP".

"BP doit identifier dans les prochaines 48 heures de nouveaux moyens qui pourraient être utilisés pour contenir la fuite", a écrit auparavant l'amiral des garde-côtes américains James Watson dans une lettre publiée samedi par l'administration.

La situation est tendue entre Washington et Londres où les pressions américaines ont soulevé de vives critiques. M. Obama a notamment affirmé ces derniers jours qu'il était déterminé à "botter les fesses" des responsables de la marée noire, après avoir promis le mois dernier de "maintenir sa botte" sur la gorge du groupe britannique.

La presse britannique et plusieurs responsables politiques ont défendu BP en demandant à M. Cameron de tenir tête au président américain.