Vivement critiquée après les révélations du "Canard enchaîné" sur le cumul de ses rémunérations, dont celle à 9 500 euros mensuels pour une mission sur la mondialisation, la présidente du Parti chrétien-démocrate s'est expliquée dans la presse.
AFP - La présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin assure jeudi dans une interview au Parisien "comprendre" que sa rémunération de 9.500 euros mensuels pour une mission sur la mondialisation en plus d'autres revenus puisse "choquer" mais le justifie par "la loi".
"Oui il y a un télescopage. Je comprends que cela puisse choquer. Mais je n'y peux rien. La loi est comme ça", affirme l'ancienne ministre du Logement au centre d'une polémique depuis des révélations du Canard Enchaîné.
Et Mme Boutin d'expliquer aussi: "si je n'avais pas eu cette mission, on m'aurait peut-être nommée au conseil d'Etat et j'aurais eu le même salaire".
Si elle confirme toucher 6.000 euros de retraite parlementaire et 2.000 euros comme conseillère générale des Yvelines, elle ne perçoit pas sa retraite de sécurité sociale "car je n'ai pas pu faire valoir mes droits tant que j'étais députée puis ministre et je ne le peux toujours pas avec cette mission", détaille-t-elle.
A la question de savoir si elle se sent "privilégiée", elle rétorque: "je ne vais tout de même pas détailler l'usage de mes revenus. Il ne faut pas croire que cet argent n'est pas redistribué".
"Il finance aussi mon activité politique et une partie va au Parti chrétien démocrate. Moi je n'ai aucun compte en actions. Je ne joue pas en bourse", se défend-elle.
L'ex membre du gouvernement Fillon, qui avait laissé entendre qu'elle pourrait être candidate en 2012, dément une nouvelle fois toute arrière-pensée politique dans cette mission confiée par l'Elysée.
"Je suis profondément indignée qu'on mette en cause ma mission et qu'on laisse croire qu'on m'aurait achetée pour me faire taire".