
Après l'Egypte, la Cisjordanie et Israël, Nicolas Sarkozy poursuit sa tournée éclair au Proche-Orient par la Syrie. Il doit rencontrer le président Bachar al-Assad pour évoquer la situation dans la bande de Gaza.
Regardez le reportage : "Israël autorise les étrangers à évacuer Gaza".
AFP - Le président français Nicolas Sarkozy poursuit mardi sa tournée éclair au Proche-Orient par une rencontre avec son homologue syrien Bachar al-Assad, qu'il veut rallier à ses efforts en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, avant de rallier le Liban.
Après l'Egypte, la Cisjordanie et Israël lundi, M. Sarkozy doit arriver en fin de matinée dans la capitale syrienne.
Première escale, lundi, à Charm el-Cheikh en Egypte (Crédit FRANCE 24)
"Nous allons essayer de convaincre tous ceux qui ont une influence, et je pense notamment au président Bachar al-Assad (...), pour aider à ce que toutes les parties travaillent ensemble et construisent la paix", a-t-il expliqué lundi lors d'une conférence de presse commune avec le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Principal artisan du retour de la Syrie sur la scène internationale, le chef de l'Etat français compte désormais sur l'aide du numéro un syrien pour faire pression sur le chef politique du mouvement islamiste palestinien du Hamas Hamas Khaled Mechaal, qui vit en exil à Damas.
Au terme de la première étape de son périple, M. Sarkozy a appelé lundi Israël à interrompre son offensive dans la bande de Gaza et réitéré sa volonté d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire de quelques jours".
"Je suis un ami mais qui veut parler franchement : je suis profondément inquiet de la situation", a affirmé M. Sarkozy au début d'un entretien avec le président de l'Etat hébreu Shimon Peres. "Israël est fort, Israël doit prendre le risque de la paix", a-t-il insisté.
Au nom de la "position d'équilibre, de raison, de bons sens" qu'il souhaite voir l'UE adopter, M. Sarkozy a condamné d'une même fermeté l'attitude "irresponsable et impardonnable" du Hamas, estimant qu'il portait "une lourde responsabilité pour la souffrance des Palestiniens de Gaza".
Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a promptement réagi en taxant le président français de "partialité totale".
Le président français, qui a confirmé travailler à une initiative de paix commune avec l'Egypte, a poursuivi lundi soir très tard ses consultations.
Après un long dîner de travail avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, il s'est entretenu avec l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, représentant du Quartette (Etats-Unis, Russie, ONU, UE) pour le Proche-Orient et devait ensuite reprendre langue avec les autorités égyptiennes, selon la présidence française.
L'Egypte a mis au point un plan de sortie de crise en quatre points (cessez-le-feu immédiat, retour à la trêve, ouverture des points de passage vers la bande de Gaza et un mécanisme international de garanties).
M. Olmert a rejeté lundi lors de sa rencontre avec M. Sarkozy tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza qui ne garantirait pas l'arrêt total des tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu.
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