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Selon les chiffres dévoilés par le Bureau national des statistiques (ONS), l'emprunt de la Grande-Bretagne atteint, sur l’ensemble de l’année fiscale 2009-2010, un montant record de 152,842 milliards de livres soit 10,87 % du PIB.

REUTERS - Les finances publiques britanniques se sont légèrement moins dégradées que prévu en mars, mais les chiffres publiés jeudi confirment toutefois que l’année fiscale 2009-2010 est la pire jamais enregistrée depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Selon le Bureau national des statistiques (ONS), la dette du secteur public a augmenté à 23,498 milliards de livres (27 milliards d’euros) en mars, contre 20,060 milliards de livres au même mois de l’année précédente.

Les dépenses se creusent habituellement au mois de mars, car les fonctionnaires britanniques font valoir leurs droits avant la fin de l’année fiscale.

Le mois de mars 2010 enregistre un record en termes d’emprunt depuis l’établissement des données mensuelles en 1993, avec un montant légèrement inférieur toutefois aux anticipations des économistes à 24 milliards de livres.

Sur l’ensemble de l’année fiscale, la Grande-Bretagne a emprunté 152,842 milliards de livres, contre 86,913 milliards de livres en 2008-2009. Ce montant sans précédent équivaut à 10,87% du PIB.

La détérioration des finances publiques depuis le début de la crise est au coeur de la campagne précédant les éléctions législatives britanniques du 6 mai.

Le ministre des Finances, Alistair Darling, a fait valoir que ces dépenses étaient nécessaires pour éviter que la récession ne s’aggrave, tandis que les Conservateurs avertissent du risque d’abaissement de la note « AAA » de la Grande-Bretagne.

Dans le budget de mars, Alistair Darling prévoit que l’emprunt pour le secteur public, hors coûts des aides au secteur financier, atteindrait 166,5 milliards de livres en 2009-2010, soit l’équivalent de 11,8% du PIB.

L’ONS a également publié les chiffres des ventes au détail pour le mois de mars, en hausse de 0,4% en volume, contre 2,5% en février, portant le taux de croissance annuel à 2,2%. Les économistes anticipaient une hausse mensuelle de 0,6% et de 2,4% en rythme annuel.