
La direction de la compagnie de ferries SeaFrance et le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, craignent que le maintien du mouvement de grève démarré durant le week-end de Pâques ne mène l'entreprise à sa perte.
AFP - La compagnie de ferries SeaFrance "peut mourir", a mis en garde mardi le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, alors que l'entreprise est touchée par un mouvement social qui a bloqué le trafic durant le week-end de Pâques.
"L'entreprise peut mourir" et "on est dans un cas que, sur un plan judiciaire, on pourrait qualifier de blessure volontaire pouvant donner la mort", a déclaré M. Bussereau sur RMC.
"Vu la concurrence qui existe déjà sur le Pas-de-Calais, en Bretagne, en Belgique, etc. sur les relations entre l'Europe continentale et la Grande-Bretagne, vu l'existence d'Eurotunnel, si ça continue, le problème sera réglé parce que SeaFrance disparaîtra", a-t-il ajouté.
Depuis vendredi, les trois navires passagers - le Rodin, le Molière et le Berlioz - sont immobilisés à Calais (Pas-de-Calais) par les salariés qui protestent contre des mesures du plan de redressement et le manque d'effectifs.
Les marins de SeaFrance doivent se réunir en assemblée générale mardi pour décider s'ils reconduisent le mouvement.
La direction de cette filiale de la SNCF a déjà affirmé que ce mouvement pourrait entraîner la disparition de la compagnie, qui assure en temps normal entre 16 et 19 départs quotidiens entre Calais et Douvres en Grande-Bretagne.