
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont remis dimanche l'un des 24 soldats et policiers qu'ils retiennent en otage à une équipe de la Croix-Rouge. Josué Daniel Calvo avait été enlevé le 20 avril 2009.
AFP - La guérilla colombienne des Farc a libéré dimanche un soldat de 22 ans, enlevé en avril 2009, qui a pu gagner Villavicencio (sud-est de Bogota) grâce à la mission humanitaire partie le récupérer.
L'hélicoptère transportant Josué Daniel Calvo et la mission humanitaire partie le récupérer dans un lieu du département du Meta (centre) tenu secret où il a été libéré, s'est posé à Villavicencio (130 km au sud-est de Bogota) à 13h10 (18h10 GMT).
Josué Daniel Calvo, enlevé le 20 avril 2009 au cours de combats entre la guérilla et l'armée, en est descendu en boitant, sans doute à cause de la blessure par balle subie pendant ces affrontements.
Dès sa descente de l'hélicoptère il a été accueilli par sa famille, avec laquelle il s'est retiré dans un salon privé de l'aéroport, sans faire de déclarations à la presse.
Une des membres de la mission humanitaire, la sénatrice d'opposition (Parti libéral) Piedad Cordoba, a dénoncé la violation par le gouvernement des garanties de sécurité qui étaient censées entourer la libération, notamment l'interdiction des survols dans la région de la remise de l'otage.
"Ce qui avait été signé n'a pas été respecté", a-t-elle déclaré, tandis qu'un autre membre de la mission, Mgr Leonardo Gomez, indiquait que ces survols, qu'il n'a pas constatés, avaient été dénoncés par des guérilleros et des habitants de la région.
Le soldat Calvo fait partie d'un groupe de 23 otages dits politiques - tous militaires ou policiers - que la guérilla souhaite échanger contre plusieurs centaines de ses combattants incarcérés.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) avaient annoncé dès le mois d'avril 2009 leur intention de le libérer sans contrepartie, de même que le caporal Pablo Emilio Moncayo, plus ancien otage de la guérilla, enlevé le 22 décembre 1997.
La guérilla avait présenté ces libérations sans contrepartie comme un geste de "bonne volonté", destiné à ouvrir le chemin en vue d'un échange entre ses otages dits "politiques" et ses combattants, ce que le gouvernement d'Alvaro Uribe a toujours rejeté.
La remise en liberté de Pablo Emilio Moncayo doit en principe intervenir mardi.