
Le jeune imam radical vit en Iran, où il étudie la religion. Il ne s'est pas présenté aux législatives mais son influence reste forte en Irak. Reportage dans son fief, Sadr City, une banlieue de Bagdad où vivent deux millions de chiites.
Il est sur toutes les photos et sur toutes les affiches, mais personne ne sait où est précisément Moqtada al-Sadr : le jeune imam radical chiite a été le grand absent de la campagne pour les législatives.
Pour ses partisans, les autorités font tout pour lui nuire, en maintenant contre lui un mandat d’arrêt datant de 2003. Alors, en l’absence de leur leader, les fidèles rassemblés pour la prière du vendredi écoutent attentivement son message lu à la tribune.
"Je considère que les élections de cette année sont une forme de résistance politique", lance le prêcheur, Hareth al-Hadari. Cette fois-ci, la résistance signifie non pas prendre les armes, mais voter pour une liste chiite opposée aux laïcs et au Premier ministre Nouri al-Maliki...