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Ce soir, Bordeaux retrouve la Ligue des champions. En huitième de finale aller, les hommes de Laurent Blanc (photo) se déplacent sur le terrain de l'Olympiakos avec la casquette de favoris.

AFP - Bordeaux se présente en grand favori contre Olympiakos au Pirée, mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, mais doit retrouver son niveau européen de l'automne pour franchir un nouveau cap et espérer garder Laurent Blanc comme entraîneur.

Peut-être sans éclat, mais avec le plus grand sérieux, les Girondins avaient remporté 16 points sur 18 possibles en phase de groupes, soit le meilleur total. De quoi faire sourdre des ambitions dans un club qui les susurre.

"L'équipe va me donner un signal très fort pour le restant de la compétition en Ligue des champions mais aussi toutes les échéances qui nous attendent d'ici la fin de saison", a d'ailleurs lancé Laurent Blanc.

C'est un peu un défi lancé par l'entraîneur à ses troupes, une manière de dire: "prouvez-moi que vous voulez que je reste". Car refuser l'équipe de France pour continuer à Bordeaux passe sans doute par une aventure européenne florissante, donc qui voit le printemps. Cette flamme jaillira-t-elle au Pirée?

Flamme ou pare-feu: le Bordeaux millésime européen se caractérisait par son sérieux défensif (deux buts encaissés en six matches), mais le Bordeaux cru français vient d'en prendre huit en quatre rencontres !

"En 2010, même si dans le jeu on produit des choses intéressantes, nos bases défensives sont un peu moins efficaces que fin 2009, concède Blanc. Si on veut retrouver toute la confiance collective, c'est par là qu'il faut passer".

Le large succès à Lorient mercredi en demi-finale de Coupe de la Ligue (4-1) referme-t-il la parenthèse couleur demi-teinte?

Déficit grec

"Si on est dans l'état d'esprit d'il y a deux ou trois semaines, on sera en difficulté, avait admis le lendemain l'arrière droit Matthieu Chalmé. Mais je pense que l'on répondra présent car c'est une autre compétition, rêvée par tous les joueurs, on est motivés".

Hormis le forfait du capitaine Alou Diarra, pièce essentielle dans le dispositif de Blanc, les Girondins ont toutes les cartes en mains, portés par un trio Chamakh-Gourcuff-Wendel en grande forme. Le fait d'avoir obtenu le report du match de L1 à Auxerre et donc un week-end de relâche les met dans les meilleurs conditions physiques.

"Ce serait facile d'utiliser le prétexte du match de samedi, mais non, je ne pense pas à ce genre d'excuses", a répondu en écho Bozidar Bandovic, entraîneur d'un Olympiakos tenu en échec à Ergotelis (1-1) en championnat, après trois victoires de rang.

Mais le club du Pirée revient de loin. Les turbulences se sont accumulées en janvier, avec la perte de la tête du championnat et le limogeage de son entraîneur, Zico, remplacé par Bandovic, le pompier de service.

"Rester concentré", ce fut son credo lundi. Il s'agit pour le club de ne pas prendre de but et de poursuivre sur sa lancée de victoires européennes à domicile (trois en phase de groupes). Et d'être plus efficace: Olympiakos n'a marqué que quatre buts en phase de groupes de C1. A Bordeaux de profiter du déficit grec.