
Vénéré à travers le monde, Nelson Mandela demeure l'icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Ce 11 février marque les 20 ans de sa libération après 27 années passées dans les geôles du régime ségrégationniste.
Né le 18 juillet 1918, dans la province du Cap Oriental, Nelson Mandela appartenait à un clan royal.
Dans les années 1940, il se sensibilise au nationalisme africain et à la doctrine de la non-violence à l’Université de Fort Harare où il poursuit des études de droit.
De son vrai nom Rolihlahla, "celui par qui les problèmes arrivent", en xhosa, l’apprenti avocat s’engage au sein du Congrès national africain (ANC). Il participe à la fondation de la Ligue de la jeunesse de l'ANC.
Alors que le régime au pouvoir institutionnalise l’apartheid, Nelson Mandela devient vice-président du parti. Il amorce un mouvement de désobéissance civique envers certaines lois.
En 1958, il épouse Winnie Madikizela, qui sera sa femme 34 ans durant.
Le parti est interdit en 1960. Suite à la répression sanglante d’une manifestation la même année, les résistants anti-apartheid jugent qu’il est temps de délaisser la non-violence. L’ANC prend les armes en 1961. S’engage alors un mouvement de guérilla pour résister au régime d’apartheid. Accusé de sabotage et de complot contre l’état, Mandela est condamné à la prison à vie lors du procès de Rivonia en 1964.
it
Mais depuis sa cellule, il continue de distiller sa pensée et d'encourager ses camarades qui poursuivent la lutte. "Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie avec des chances égales (...) C'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir."
Dans les années 1980, il devient alors pour le monde entier le symbole de la lutte contre l’apartheid.
Dès sa libération en 1990, il entame des négociations avec le pouvoir qui cède. Il reçoit le prix Nobel de la Paix conjointement avec Frederik De Klerk qui a assuré la transition avec lui, en 1993.
Le 27 avril 1994, Nelson Mandela triomphe aux premières élections multiraciales, et affirme vouloir construire une "nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et le monde". Il met en place la commission "Vérité et réconciliation" pour construire une unité
nationale.
Cette absence de rancune est précisément ce qui aura caractérisé sa personnalité et interpellé le monde. A la fin de son mandat en 1999, il quitte la vie politique.
L’archevêque anglican Desmond Tutu résume ainsi ce que symbolise Mandela, "une icône mondiale de la réconciliation".