![Une des deux boîtes noires du Boeing d'Ethiopian Airlines retrouvée Une des deux boîtes noires du Boeing d'Ethiopian Airlines retrouvée](/data/posts/2022/07/15/1657877843_Une-des-deux-boites-noires-du-Boeing-d-Ethiopian-Airlines-retrouvee.jpg)
La marine libanaise a repêché, dimanche, l'une des deux boîtes noires de l'appareil d'Ethiopian Airlines qui s'est abîmé en mer au large de Beyrouth le 25 janvier avec 90 personnes à son bord.
AFP - L'une des deux boîtes noires de l'avion d'Ethiopian Airlines qui s'est abîmé le 25 janvier au large du Liban avec 90 personnes à bord a été récupérée, a affirmé dimanche l'armée libanaise dans un communiqué.
"La marine libanaise a repêché une boîte noire appartenant à l'avion éthiopien et elle a été transportée à la base maritime de Beyrouth pour être remise à la commission d'enquête", a indiqué l'armée dans un communiqué.
L'armée ne précise pas s'il s'agit de la boîte noire qui enregistre les conversations dans le cockpit ou celle qui comprend les données liées au vol du Boeing 737-800 s'est écrasé le 25 janvier avant l'aube, quelques minutes après son décollage en pleine tempête de l'aéroport de Beyrouth, à destination d'Addis Abeba.
Les causes de l'accident restent inconnues. Aucun survivant n'a été retrouvé et seuls 15 corps ont été repêchés jusqu'à présent, dont ceux de neuf Libanais, cinq Ethiopiens et un Irakien.
Samedi, le ministre des Transports Ghazi Aridi a annoncé que les boîtes noires avaient été localisées précisément sous la partie arrière de la carlingue, retrouvée à 45 mètres de profondeur au large de Naameh (12 km au sud de Beyrouth.
Dimanche matin, les équipes de recherches ont également retrouvé le cockpit de l'appareil, a indiqué à l'AFP M. Aridi.
Les opérations se poursuivaient pour remonter la deuxième boîte noire et retrouver d'autres corps.
Plusieurs autres débris ont été retrouvés au large des côtes syriennes.
Les boîtes noires doivent permettre d'expliquer la raison pour laquelle l'appareil a dévié de la trajectoire indiquée par la tour de contrôle.
Plusieurs responsables libanais ont affirmé que le pilote avait reçu les instructions de la tour de contrôle lui demandant de se diriger dans un certain sens avant que son appareil ne vire dans un autre.
Ils ont toutefois mis en garde contre les conclusions hâtives, appelant à ne pas rejeter la faute sur le pilote qui, selon Ethiopian Airlines, était expérimenté.
Différents experts interrogés par l'AFP ont indiqué que le temps orageux pourrait ne pas être la seule cause de la catastrophe, car l'avion a pu avoir un problème de moteur ou d'hydraulique.
L'appareil a également pu être déstabilisé en entrant dans un cumulonimbus.
L'enquête est menée par une commission technique libanaise soutenue par une équipe française du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour la Sécurité de l'Aviation civile.
Les boîtes noires doivent en principe être envoyées à l'étranger, probablement en France, pour le décodage des données, leur analyse et l'élaboration d'un rapport qui sera remis au Liban, à l'Ethiopie et la compagnie aérienne Boeing.
Cinquante-quatre Libanais se trouvaient parmi les 90 personnes à bord de l'avion, où figurait également l'épouse de l'ambassadeur de France à Beyrouth.