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Continental Airlines dénonce une procédure menée "à charge"

Dès l'ouverture, mardi, du procès du crash d'un Concorde sur un hôtel de Gonesse en juillet 2000, les avocats de la compagnie Continental Airlines ont plaidé la nullité de la procédure menée, selon eux, uniquement "à charge".

AFP - Me Olivier Metzner, l'avocat de Continental Airlines, l'un des principaux prévenus dans le procès du crash du Concorde, a plaidé mardi, au premier jour d'audience, la nullité de la procédure, menée selon lui uniquement "à charge".

"On voudrait me faire croire que cet objet aurait pu causer le crash de l'avion le plus performant du monde, et causer 113 morts!", a déclaré Me Metzner, brandissant la lamelle de titane qui aurait déclenché l'accident du 25 juillet 2000, selon l'accusation.

"23 personnes ont vu que 700 mètres avant, 8 secondes avant, le Concorde était en feu!", a-t-il affirmé.

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"Depuis l'origine, plusieurs hypothèses ont été faites, au moins deux", pour expliquer l'accident, a-t-il ajouté. Pour celle du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), chargée de l'enquête technique et "reprise par l'instruction, c'est uniquement cette pièce qui est responsable du crash".

"L'autre piste" a été écartée, a-t-il regretté.

Me Metzner a donc plaidé la nullité de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Ce document rédigé par le juge d'instruction et daté de juillet 2008 est censé répertorier les éléments à charge et à décharge concernant les prévenus.

Cette ordonnance "est parfaitement irrégulière", elle est "invraisemblable", a estimé Me Metzner. "On ignore, on méprise les éléments à décharge".

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D'autres avocats de la défense ont fait la même demande, dont Me Daniel Soulez-Larivière, avocat de Claude Frantzen, ancien cadre de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), et Me Emmanuel Marsigny, qui représente un employé de Continental Airlines, Stanley Ford.

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La présidente du tribunal, Dominique Andréassier, peut choisir de "joindre l'incident au fond", ce qui signifie qu'elle ne se prononcera sur cette question qu'à l'issue du procès, dans son délibéré. Ou elle peut rendre sa décision, susceptible d'appel, immédiatement.